L'Iran condamne les frappes aériennes américaines contre le Yémen
Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Esmaïl Baghaei, a fermement condamné dimanche les frappes aériennes meurtrières lancées la veille au soir par les Etats-Unis au Yémen.
Ces frappes aériennes ont ciblé des sites houthis dans tout le pays, y compris la capitale Sanaa, faisant au moins 31 morts et plus de 100 blessés, a rapporté la chaîne al-Massirah en citant le ministère de la Santé des Houthis.
Selon M. Baghaei, ces frappes constituent une "agression militaire" à l'encontre du "peuple yéménite résistant" et elles "violent de façon flagrante" les principes de la Charte des Nations Unies et du droit international.
Le président américain Donald Trump a déclaré que les frappes envoyaient aussi un message à l'Iran, à savoir qu'il doit immédiatement cesser tout soutien aux Houthis. "Ne menacez pas les Américains, leur président (...) ou les voies maritimes internationales. Si vous le faites, gare à vous, car l'Amérique vous en tiendra pour entièrement responsables, et nous vous le ferons payer", a-t-il écrit sur le réseau social Truth Social.
Mardi, les Houthis ont annoncé qu'ils recommenceraient à lancer des attaques contre tout navire israélien en mer Rouge, en mer d'Arabie, dans le golfe d'Aden et dans le détroit de Bab el-Mandeb jusqu'à ce que les points de passage de la bande de Gaza soient rouverts et que l'aide humanitaire soit autorisée à y pénétrer.
Entre novembre 2023 et le 19 janvier dernier, le groupe rebelle yéménite a lancé des dizaines d'attaques de drones et de roquettes contre des navires liés à Israël et des villes israéliennes afin de montrer sa solidarité avec les Palestiniens dans le cadre du conflit entre Israël et le Hamas. Les attaques ont ensuite été élargies aux navires américains et britanniques après l'intervention de la coalition navale américano-britannique, qui a commencé à lancer des raids aériens et des frappes de missiles contre des cibles houthies.
Les Houthis ont cessé leurs attaques le 19 janvier, lorsque l'accord de cessez-le-feu à Gaza est entré en vigueur.
