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Les dirigeants du monde entier cherchent un terrain d’entente au sommet de Paris sur l’IA
Des discussions formelles se sont déroulées mardi dans le cadre du Sommet pour l’Action sur l’IA, qui a réuni à Paris des dirigeants mondiaux, des cadres de l’industrie technologique et des chercheurs de haut niveau. Dans un contexte de divergence sur la gouvernance et la réglementation de l’intelligence artificielle, les parties concernées se sont efforcées de trouver un terrain d’entente dans un domaine en rapide évolution.
Mardi, le président français Emmanuel Macron et le Premier ministre indien Narendra Modi ont coprésidé le sommet.
Le vice-premier ministre du Conseil des affaires d’Etat, Zhang Guoqing, qui a participé au sommet en tant que représentant spécial du président Xi Jinping, a prononcé lundi un discours, dans lequel il a fait remarquer que l’IA était devenue une force motrice importante pour le nouveau cycle de révolutions scientifiques et technologiques et de transformation industrielle. La Chine a toujours participé à la coopération et à la gouvernance mondiales sur l’IA avec une attitude hautement responsable, a-t-il souligné.
La Chine, la France, l’Allemagne et l’Inde figurent parmi les 61 signataires de la déclaration du Sommet de Paris sur l’IA, intitulée « Déclaration sur l’intelligence artificielle inclusive et durable », dans laquelle il a été convenu qu’il était prioritaire que « l’IA soit ouverte à tous, inclusive, transparente, éthique, sûre, sécurisée et digne de confiance, en tenant compte des cadres internationaux pour tous », mais aussi que « l’IA soit durable pour les personnes et la planète ».
Cette déclaration a pour ambition de réduire les fractures numériques en promouvant l’accessibilité de l’IA et en veillant à ce que le développement de cette technologie soit « transparent », « sûr », mais aussi « sécurisé et digne de confiance ». Les Etats-Unis et la Grande-Bretagne n’ont pas signé la déclaration, sans toutefois expliquer immédiatement leurs raisons à cela.
Lors du sommet, M. Modi a appelé à des « efforts collectifs et mondiaux pour établir une gouvernance et des normes, qui défendent nos valeurs communes, traitent les risques et renforcent la confiance ».
« Une réglementation excessive […] pourrait tuer un secteur transformateur au moment même où il décolle », a critiqué le vice-président américain J. D. Vance aux dirigeants mondiaux et aux chefs de l’industrie technologique dans le Grand Palais.
En réponse, le président français Macron a déclaré qu’il y avait un « besoin de règles » pour régir l’intelligence artificielle, dans une rebuffade apparente aux critiques de M. Vance.
Alors que l’attention mondiale se porte sur le développement de l’IA en Chine, l’Association chinoise pour la sécurité et le développement de l’IA (CNAISDA) a organisé mardi en parallèle un évènement intitulé « Progrès dans la technologie de l’IA et son application », mettant en lumière les avancées de la Chine dans le développement de l’IA, les mesures de gouvernance et sa vision de la coopération internationale.
« Si tous les pays du monde pouvaient tirer parti de leurs avantages respectifs et collaborer efficacement sur la base de principes technologiques et industriels, ce serait le choix optimal. [Cependant,] l’hégémonie reste le principal obstacle au développement de l’IA. Une telle coopération est actuellement bloquée et séparée en raison de cet état d’esprit hégémonique », souligne Shen Yi, un professeur de l’Université Fudan.
« La technologie chinoise doit être traitée de manière équitable et objective. Les accusations visant à salir les entreprises technologiques chinoises découlent d’attitudes biaisées à l’égard du développement de la Chine », déplore pour sa part Zhang Linghan, un professeur de l’Université chinoise de sciences politiques et de droit et expert chinois au sein de l’Organe consultatif de haut niveau sur l’intelligence artificielle, qui a également assisté au Sommet de Paris.
Source:french.china.org.cn | ![]() |
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