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L’ICR contribue à l’économie mondiale

French.china.org.cn | Mis à jour le 21. 12. 2024 | Mots clés : ICR,l’initiative « la Ceinture et la Route »
french.china.org.cn | 21. 12. 2024

Lors de ses voyages au Kazakhstan et en Indonésie en septembre et octobre 2013, le président chinois Xi Jinping a dévoilé la vision stratégique d’« Une ceinture, une route » (OBOR), qui a ensuite évolué pour devenir l’initiative « la Ceinture et la Route » (ICR), traduisant non seulement les aspirations et le bien-être du peuple chinois, mais aussi le service à l’humanité.

Au cours des onze dernières années, l’ICR a formé de vastes réseaux en Asie, en Europe, en Afrique et en Amérique latine, et transformé la dynamique commerciale mondiale. Le volume des échanges entre la Chine et les pays de l’ICR a notamment dépassé les 12 000 milliards de dollars à la fin de 2023, soulignant son influence transformatrice. Les initiatives en matière d’infrastructures ont généré des millions d’emplois, principalement dans les pays du Sud global. Des pays comme l’Ethiopie, qui ont bénéficié de la construction de parcs industriels, ont enregistré une croissance de leur PIB et de leur production industrielle. L’ICR a renforcé la connectivité économique tant au niveau régional qu’interrégional. La connectivité de l’Asie centrale avec la Chine a amélioré l’accès à de nouveaux marchés, tandis que les initiatives ferroviaires de l’Asie du Sud-Est ont stimulé le commerce et le tourisme intrarégionaux.

Des progrès louables

Cette année marque le 11e anniversaire de l’ICR, un évènement important pour la Chine et les autres nations et organisations participantes. L’évaluation de ces onze années révèle que l’ICR s’est transformée en une vision stratégique globale pour la connectivité mondiale. Selon les dernières données disponibles, 150 pays et 30 organisations internationales ont officiellement adhéré à l’ICR, ouvrant ainsi la voie à une interdépendance considérable entre les parties prenantes permettant de tirer parti des avantages comparatifs de chacun. Cela se produit dans un paysage international en pleine évolution, caractérisé par des transitions laborieuses, une concurrence acharnée, des questions géopolitiques critiques et une escalade des crises humanitaires découlant de menaces traditionnelles et non traditionnelles pour la sécurité et de l’évolution de questions sensibles, ce qui multiplie les défis en matière de sécurité humaine. Dans ce contexte, l’ICR apparaît comme une initiative distincte, qui vise à diversifier les investissements pour atténuer le déficit de financement du développement au niveau mondial. Elle englobe également la construction rapide d’infrastructures de haute qualité et des initiatives liées à l’énergie. Au cours de ces onze dernières années, l’ICR s’est imposée comme une entreprise mondiale transformatrice, favorisant un multilatéralisme sans précédent et améliorant considérablement les conditions économiques des nations participantes grâce au développement des infrastructures, à la fourniture d’énergie, à la construction d’aéroports, de routes et de chemins de fer, ou encore aux plateformes de transit économique. Elle a ainsi généré des opportunités d’emploi substantielles et stimulé la croissance du PIB dans des régions et des pays privés de ressources, dans lesquels les efforts de la Chine méritent d’être reconnus et applaudis.

L’ICR a effectivement établi de nombreuses plateformes de coopération dans des forums bilatéraux et multilatéraux pour aligner la stratégie de développement de la Chine sur celles des pays et régions de l’ICR, notamment l’Union économique eurasiatique (UEE) de la Russie, la « Route des steppes » de la Mongolie, la « Voie lumineuse » du Kazakhstan, le plan d’investissement Juncker de l’Union européenne, le projet vietnamien « Deux corridors et une ceinture », le plan « Vision 2030 » de l’Arabie saoudite, le programme « Northern Powerhouse » du Royaume-Uni, l’initiative « Corridor médian » de la Turquie, le plan de développement du Nord de l’Australie et la stratégie nationale du Laos pour « passer d’un Etat enclavé à un Etat relié sur le plan terrestre ». Cela illustre l’inclusivité et la transparence de la coopération dans le cadre de l’ICR. Le corridor économique Chine-Pakistan (CPEC), en tant que projet phare de l’ICR, est un exemple d’accord de collaboration par le biais d’une coopération mutuellement bénéfique. Le CPEC a atteint un stade avancé, avec l’inauguration réussie de sa phase 2. A l’approche de l’échéance de 2030, les deux pays travaillent avec diligence à la réalisation de cette initiative, tout en favorisant une nouvelle ère de connectivité régionale.

Contributions à l’économie mondiale

Ces dernières années, l’ICR s’est élargie pour inclure la « Route de la soie numérique », se concentrant sur les infrastructures numériques, telles que les câbles à fibre optique, les centres de données ou encore les plateformes de e-commerce. Cette évolution reflète l’importance croissante de la technologie dans le commerce mondial. Pour répondre aux préoccupations environnementales, la Chine s’est engagée à rendre l’ICR plus durable en investissant dans les énergies renouvelables et les projets respectueux de l’environnement. La promotion des obligations vertes et des initiatives neutres en carbone marque un progrès dans cette direction. La Chine s’est aussi de plus en plus engagée auprès d’organisations internationales, telles que les Nations unies, pour aligner l’ICR sur les objectifs de développement mondiaux, comme l’Agenda 2030 des Nations unies pour le développement durable.

La pandémie de COVID-19 a perturbé de nombreux projets de l’ICR, mais elle a également souligné l’importance de la résilience des chaînes d’approvisionnement et de la connectivité numérique. A mesure que les pays se rétablissent, l’ICR pourrait jouer un rôle clé dans la revitalisation du commerce mondial.

L’ICR a influencé la réorganisation des chaînes d’approvisionnement mondiales en créant d’autres itinéraires commerciaux et en réduisant la dépendance à l’égard des plaques tournantes traditionnelles. L’Express ferroviaire Chine-Europe s’est par exemple imposé comme une alternative économique au transport maritime. L’initiative a renforcé les liens entre les pays en développement, facilitant le transfert de technologies, le renforcement des capacités et la croissance économique partagée. Pour la Chine, l’ICR sert de stratégie pour diversifier les routes commerciales, sécuriser les ressources énergétiques et atténuer les risques économiques dans un contexte d’incertitudes mondiales croissantes. Au cours des onze dernières années, le pays a investi 1000 milliards de dollars dans 3000 projets à travers le monde, une entreprise qui ne peut qu’être louée.

Perspectives et défis

Le paysage international évolue rapidement vers la multipolarité, ce qui se traduit par une civilisation humaine davantage pluraliste, inclusive et équilibrée. Le progrès, plutôt qu’un problème, est essentiel pour s’attaquer aux questions qui se posent à nous. La mondialisation est inexorable et aucune nation ne peut fonctionner de manière indépendante. Pour répondre aux préoccupations mondiales, il faut une action internationale collective. La communauté internationale attend avec impatience le renforcement de l’engagement de la Chine. Il est encourageant de constater que celle-ci perçoit le monde par le prisme du service à l’humanité et qu’elle a saisi l’occasion de s’aligner sur le progrès historique. Elle a ainsi proposé sa vision de l’établissement d’une communauté de destin à travers le cadre inclusif et coopératif de l’ICR, pour laquelle la création de la Banque asiatique d’investissement dans les infrastructures (AIIB) et du Fonds de la Route de la Soie constitue un accomplissement majeur.

Toutefois, des défis persistent quant aux implications géopolitiques attribuées à l’ICR par les médias occidentaux. Ceux-ci nécessiteront une gestion pragmatique au cours des années à venir.

Au cours des onze dernières années, la sécurité des investissements et du personnel chinois employé dans le cadre des différents projets de l’ICR s’est révélée être un défi de taille en raison d’une géopolitique malheureuse et d’un jeu à somme nulle joué par les médias occidentaux et exécuté par leurs agents nationaux. Dans le cas du CPEC, la phase 1 a par exemple été achevée extrêmement rapidement, mais la phase 2 reste bloquée en raison de la situation sécuritaire tendue dans les provinces du Baloutchistan et du Khyber Pakhtunkhwa, où les attaques contre les ressortissants chinois ont entraîné la perte de précieuses vies innocentes et l’interruption temporaire du projet. De façon similaire, l’instabilité en Afghanistan, au Moyen-Orient et dans les régions voisines peut entraver la bonne exécution des projets de l’ICR. Alors que la Chine prône le développement vert, la viabilité de la dette et la gestion efficace des projets de l’ICR, la capacité d’absorption de la plupart des pays du Sud global est apparue comme un handicap majeur pour l’avenir, en particulier dans le domaine de la main-d’œuvre qualifiée pour une gestion efficace des projets.

L’initiative « la Ceinture et la Route » a considérablement influencé le développement mondial au cours des onze dernières années, en promouvant la collaboration, en transformant les réseaux commerciaux et en stimulant la croissance économique. Néanmoins, elle est confrontée à des défis, tels que le remboursement de la dette, les contraintes écologiques et les conflits géopolitiques. A mesure que l’initiative progresse, l’accent que celle-ci met sur le développement durable, la transformation numérique et la coopération multilatérale sera essentiel pour maintenir sa dynamique et relever les défis mondiaux. Le succès de l’ICR dépendra en fin de compte de la conciliation des objectifs stratégiques de la Chine avec les besoins et les aspirations des pays partenaires, ce que la Chine est tout à fait capable de faire de manière très efficace et pragmatique. Sous la conduite de l’Etat chinois et grâce à cet esprit de service à l’humanité, il est possible d’envisager un avenir prometteur pour le monde.

Traduit d’un article en anglais écrit pour french.china.org.cn par Dr Waseem Ishaque, chercheur principal à l’Institut Taihe de Beijing. Les articles d'opinion reflètent les points de vue de leurs auteurs, et ne sont pas nécessairement représentatifs des opinions de french.china.org.cn.



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Source:french.china.org.cn