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25e anniversaire du Forum sur la Coopération sino-africaine: un quart de siècle de quête d’une prospérité commune

French.china.org.cn | Mis à jour le 17. 12. 2024 | Mots clés :
french.china.org.cn | 17. 12. 2024

Dans leur volonté commune de cheminer ensemble dans la durée, l’Afrique et la Chine ont porté sur les fonts baptismaux le Forum sur la coopération sino-africaine (FOCAC) en 2000.  L’année 2025 marque le 25e anniversaire de cet instrument diplomate majeur entre les deux parties. Cette plateforme de coopération Sud-Sud a su s’imposer en un quart de siècle comme l’un des rendez-vous diplomatique et économique qui retient l’attention du monde. Fondé sur les principes de consultations sur un pied d’égalité, d’approfondissement de la connaissance mutuelle, de renforcement de l’amitié et de promotion de la coopération, le FOCAC a tracé en 25 ans les sillons d’une relation de confiance et de développement entre la Chine et l’Afrique. Les sommets du FOCAC qui se tiennent tous les trois ans de manière alternative entre l’Afrique et la Chines ont permis de renforcer sa structuration de manière cohérente avec en ligne de mire une adaptation aux impératifs du moment. Pendant ces 25 années de coopération multilatérale dans le cadre du FOCAC, la Chine et l’Afrique ont fait preuve d’une solidarité agissante face aux défis du développement, de la paix et de la stabilité. La construction d’une communauté de destin partagé pour l’humanité a toujours été cœur des différentes initiatives prises dans le cadre du FOCAC. Aujourd’hui, la Chine est devenue le partenaire économique et commercial le plus important du continent en témoigne l’empreinte qu’elle a laissé dans les différents secteurs du développement.  La politique d’ouverture prônée par la Chine a contribué à rapprocher de manière significative les deux parties.

De la diplomatie à l’agriculture en passant par la santé, la formation, le transfert des technologies, les infrastructures, la formation professionnelle, le développement des énergies renouvelables et les échanges commerciaux, la coopération sino-africaine a engrangé des résultats probants au cours des 25 années.

Dans le secteur agricole, la Chine a partagé son savoir-faire dans tous les pays africains. Grâce aux mécanismes du FOCAC, l’expertise chinoise en matière agricole a porté ses fruits dans la quête d’une autosuffisance alimentaire sur le continent. A travers l’articulation des stratégies de développement agricoles, l’amélioration des chaines industrielles agricoles, le renforcement de la coopération en matière de technologie et d’innovation scientifique agricole et la facilitation du commerce des produits agricoles en Chine, le FOCAC a travaillé à mettre en valeur le potentiel agricole du continent africain. De nos jours, les résultats de ces différents axes sont de plus en plus perceptibles dans bon nombre de pays africains.  La modernisation du secteur agricole se fait sentir de plus en plus dans bon nombre de pays africains. Dans le cadre de la coopération internationale, le FOCAC a, en tandem avec l’Afrique, œuvré au sein des instances internationales pour la réforme des institutions et des cadres règlementaires internationaux pour une gouvernance inclusive de l’agriculture.

Dans le domaine sanitaire, bien avant la mise en place d’une organisation comme le FOCAC, la Chine a s’est toujours montrée solidaire des pays africains face aux défis sanitaires. Cette coopération s’est renforcée davantage dans le cadre du FOCAC avec des initiatives comme la construction d’un centre africain de prévention et de contrôle des maladies. En 2016, par exemple, près d’un million de médecins chinois et soignants se sont rendus dans 40 pays africains pour offrir des soins gratuits aux populations afin de réaliser les objectifs de développement durable dans le cadre des Nations-Unies. Dans le renforcement des infrastructures sanitaires, la Chine a construit des hôpitaux de référence dans la plupart des pays africains. Les missions médicales chinoises contribuent à améliorer l’offre sanitaire dans plusieurs pays d’Afrique depuis plusieurs décennies. Au temps fort de la Covid 19, la Chine, dans le cadre du FOCAC, fait preuve d’une solidarité agissante envers l’Afrique en octroyant plus d’un milliard de doses de vaccins à l’Afrique et une panoplie d’équipements sanitaires. A l’époque, la Chine a plaidé pour faire des vaccins anti Covid un bien public mondial afin d’aider les populations africaines à en bénéficier. Des initiatives comme la réalisation dix établissements de soins médicaux, de dix projets de démonstration de l’élimination du paludisme et de l’investissement par les entreprises chinoises dans des projets de production de médicaments et de vaccins en Afrique participent au renforcement de la coopération sanitaire entre les deux parties.

Au cours des différents sommets du FOCAC qui se sont succédé, deux grandes décisions ont toujours sanctionné la fin des rencontres. A titre illustratif, lors sommet de 2018 à Beijing, huit initiatives avaient été lancées par la partie chinoise au nombre desquelles l’initiative pour la promotion industrielle. Elle s’est concrétisée avec l’Exposition économique et commerciale Chine-Afrique dont la première édition s’est tenu en 2019 à Changsha dans la province du Hunan. Grâce à cette plate-forme, les produits agricoles et artisanaux africains gagnent à être connus en Chine. L’exposition permanente des produits africains à Changsha offre une vitrine quotidienne à leur promotion en Chine. De nos jours, les échanges commerciaux entre l’Afrique et la Chine se renforcent grâce à des mesures incitatives. Une trentaine de pays africains bénéficient d’une exonération de taxes douanière pour l’entrée de leurs produits sur le marché chinois. Le développement des plateformes numériques est également en train d’effacer les distances entre la Chine et l’Afrique en termes de circulation des marchandises. Les fruits de la modernisation chinoise s’inscrivent dans la construction de la communauté de destin partagé.

Dans le registre des huit initiatives, la question des infrastructures en Afrique a été prise en compte. A ce titre l’initiative pour l’interconnexion des infrastructures a considérablement œuvré au désenclavement de certaines parties du continent. Des projets comme la construction de chemin de fer au Kenya dans le cadre de l’Initiative la « Ceinture et la Route », ont apporté une plus-value en termes de connectivité en Afrique de l’Est. Que ce soit au Nigéria, au Congo-Brazzaville ou encore au Sénégal, des infrastructures routières ou de transport urbain ont royalement amélioré la mobilité en ville comme en campagne.

En se référant au dernier sommet du FOCAC qui s’est tenu du 4 au 6 septembre 2024 à Beijing, l’on peut se convaincre de la solidité des liens entre l’Afrique et la Chine. Les perspectives pour une coopération plus étroite se dessinent clairement dans le sillage d’un avenir prometteur. Les relations sino-africaines, sur l’initiative de la Chine, ont été élevées au rang de partenariat stratégique global. C’est dire que la Chine et les pays africains ont atteint un palier de consolidation de leurs liens. Les plus de 50 milliards de dollars annoncés par le président chinois, Xi Jinping, au profit de l’Afrique pour les trois prochaines années ont convaincu une fois de plus la volonté de la partie chinoise à partager avec l’Afrique les retombées de sa modernisation. Les dix actions de partenariat énoncées pour les trois ans portent l’empreinte d’une vision de modernisation pour l’Afrique et le Sud global de manière général. Entre autres, ces actions visent à promouvoir la coopération des chaînes industrielles, l’interconnexion, l’inspiration mutuelle entre civilisations, les échanges humains et culturels, le développement de l’agriculture et du commerce, les énergies vertes et la sécurité communes.

A titre illustratif, la Chine entend encourager la concrétisation du développement vert sur le continent africain à travers la mise en œuvre de 30 projets d’énergie propres, la construction de 30 laboratoires conjoints et le développement de la coopération en matière de télédétection par satellite et l’exploration de la lune. Sur la même lancée de modernisation, 30 projets d’interconnexion des infrastructures seront réalisés en Afrique dans le cadre l’Initiative « la Ceinture et la Route ». Le développement de la zone pilote Chine-Afrique relatif aux chaines industrielles va booster les capacités des PME africaines et dynamiser la coopération économique et commerciale. La révolution scientifique et technologique se concrétisera avec la mise en place de 20 projets de démonstration du développement numérique.

En un quart de siècle d’existence, le FOCAC a travaillé à ouvrir davantage de passerelles d’échanges approfondis entre les deux parties. Il a bâti des ponts solides entres les deux parties. La Chine et l’Afrique ont, montré au monde, un modèle cohérent et inclusif de coopération entre les pays en développement. Dans un élan de solidarité et confiance mutuelle, les deux parties ont décidé d’affronter ensemble les défis du développement, du changement climatique et d’un mieux-être pour leurs peuples respectifs. Le FOCAC se réinvente à chaque édition pour intégrer de nouvelles tendances dans les liens entre l’Afrique et la Chine. En accordant de plus en plus de place et de visibilité au secteur privé, la plateforme inscrit l’innovation dans son action. Toutefois, chaque partie, notamment celle africaine devra encore fournir d’efforts pour mieux harmoniser et structurer certains projets à une dimension sous régionale et régionale. Car la connectivité du continent est une étape importante pour une réelle intégration économique.  Tout cela passe nécessairement par la paix, la sécurité et la stabilité, car aucun développement n’est prospère dans un environnement hostile. De ce fait, l’Afrique doit faire cesser les conflits et toutes les formes d’insécurité qui sont des obstacles au développement. L’Union africaine (UA) a un grand défi à relever dans la stabilité du continent. D’ambitieux programmes de développement sont impossibles à mettre en œuvre parce que la paix est menacée dans certains pays du conflit. Pour bénéficier véritablement des avantages qu’un outil de coopération comme le FOCAC, il y a lieu d’œuvrer inlassablement à plus de sécurité et de stabilité sur le continent africain. En accordant la place à la réflexion et à des concertations ouvertes et sincères, les pays africains pourront insuffler une énergie plus vivifiante au FOCAC. Au moment où le Sud global appelle de plus en plus à une gouvernance inclusive, des institutions comme le FOCAC doivent renforcer leur engagement politique et diplomatique. En un quart de siècle, la Chine et l’Afrique ont fait le pari d’écrire les pages glorieuses d’une prospérité commune.

 JEAN CHARLES

Journaliste indépendant


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Source:french.china.org.cn