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La communauté internationale salue la Déclaration de Beijing
Après la poignée de main historique entre l’Arabie saoudite et l’Iran à Beijing au printemps dernier, un autre évènement historique, à savoir la signature de la Déclaration de Beijing par 14 factions palestiniennes sur la fin de la division et le renforcement de l’unité, semble confirmer le rôle de la Chine en tant qu’« artisan de la paix ». Cette décision a été largement reconnue et saluée par la communauté internationale, y compris les Nations unies et l’Union européenne, les experts la qualifiant d’« étape clé » dans le règlement de la question palestinienne, neuf mois après le début de la guerre qui ravage la bande de Gaza.
Selon les experts, l’absence prolongée de solutions efficaces au conflit israélo-palestinien est due aux profondes divisions entre les différentes factions palestiniennes, ce qui rend difficile la négociation avec Israël en tant qu’entité unifiée. Les analystes ont souligné que cette réunion rare des 14 factions palestiniennes à Beijing démontre l’influence croissante de la Chine au Moyen-Orient, car son rôle actif et juste dans la promotion de la paix et du dialogue a permis de remporter la confiance des pays de la région, ce qui contraste fortement avec les Etats-Unis.
D’après l’agence d’information Xinhua, le ministre chinois des affaires étrangères, Wang Yi, a rencontré mardi le chef adjoint du mouvement Fatah à la tête de sa délégation, Mahmoud al-Aloul, à Beijing. Ce dernier a remercié la Chine pour ses efforts visant à promouvoir la réconciliation entre les factions palestiniennes et pour le soutien et l’assistance qu’elle a apportés à la Palestine au cours des dernières décennies, qualifiant la Chine de véritable « ami et frère du peuple palestinien ».
Le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a salué la Déclaration de Beijing peu après sa signature et exprimé son appréciation des efforts diplomatiques déployés par la Chine pour faciliter le processus, a fait savoir mardi Stéphane Dujarric, le porte-parole du chef de l’ONU. Qualifiant l’accord de « pas important vers l’unité palestinienne », M. Dujarric a indiqué que le secrétaire général « [encourageait] toutes les factions à surmonter leurs divergences par le dialogue et les [appelait] à donner suite aux engagements pris à Beijing et à la déclaration qu’elles ont signée ».
Mardi, le représentant spécial de l’UE pour le processus de paix au Moyen-Orient, Sven Koopmans, a également félicité la Chine pour le succès de sa médiation lors d’un appel téléphonique avec Zhai Jun, l’envoyé spécial de la Chine pour la question du Moyen-Orient. M. Koopmans a souligné qu’il s’agissait d’une réalisation remarquable démontrant pleinement le rôle positif et constructif de la Chine dans le processus de paix au Moyen-Orient. Il a ajouté que l’UE se réjouissait à l’idée de renforcer encore la communication avec la Chine et d’œuvrer conjointement en faveur d’un cessez-le-feu et du règlement de la question palestinienne sur la base d’une « solution à deux Etats ».
Ding Long, un professeur de l’Institut d’études du Moyen-Orient affilié à l’Université des études internationales de Shanghai, a décrit cette réussite comme la recherche du « plus grand dénominateur commun »: « Grâce à ce dialogue de réconciliation, toutes les factions palestiniennes reconnaissent l’Organisation de libération de la Palestine (OLP) comme le seul représentant légitime du peuple palestinien. Cela pose les fondations de l’unité et de la stabilité au sein de la Palestine », a-t-il fait remarquer.
Selon les experts, le moment choisi pour cette unité reflète le fait que les factions palestiniennes ont décidé d’adopter une attitude plus pratique à l’égard des dissensions internes et de la création d’un Etat palestinien indépendant.
Bien que la communauté internationale ait largement reconnu ce progrès majeur en matière de réconciliation, certains médias et hommes politiques occidentaux n’ont cependant pas cessé de dénigrer cette évolution. Mardi, l’agence Reuters a cité des analystes affirmant que l’accord « s’avérerait difficile à mettre en œuvre », avec des complications, telles que la profonde inimitié entre les factions palestiniennes et l’opposition de l’Occident à ce que le Hamas joue un rôle dans la gestion des affaires publiques.
D’après l’Associated Press, Israël a déclaré qu’il rejetait l’implication du Hamas dans la gouvernance de Gaza après la guerre. Le Hamas a précédemment annoncé qu’il pourrait ne jouer aucun rôle dans la gouvernance de Gaza après la guerre et cherché un accord avec le Fatah sur un gouvernement technocratique de l’Autorité palestinienne après la guerre.
Israël a également rejeté les appels lancés par les Etats-Unis pour que l’Autorité palestinienne gouverne la bande de Gaza après la fin des combats, bien qu’il n’ait pas présenté de vision cohérente de l’après-guerre, a rapporté l’Associated Press.
Source:french.china.org.cn |