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L’Asie centrale est passée d’une région enclavée à une plaque tournante du transport en Eurasie dans le cadre de « La Ceinture et la Route » et de l’OCS

French.china.org.cn | Mis à jour le 03. 07. 2024 | Mots clés : Organisation de coopération de Shanghai,OCS,La Ceinture et la Route,Asie centrale
french.china.org.cn | 03. 07. 2024

Le développement régional est une priorité de l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS) et de l’initiative de « La Ceinture et la Route » proposée par la Chine. L'Asie centrale est ainsi passée d'une région « enclavée » à une plaque tournante du transport en Eurasie, connaissant une forte amélioration de la connectivité interne tout en s'intégrant de manière plus fluide dans la chaîne économique et logistique mondiale, ont déclaré des représentants d'entreprises chinoises et des universitaires d'Asie centrale.

Ces propos ont été tenus lors des visites d'État du président chinois Xi Jinping au Kazakhstan et au Tadjikistan, qui ont débuté mardi et se poursuivront jusqu'à samedi. M. Xi participera également en marge de ces visites à la 24e réunion du Conseil des chefs d'État de l'OCS, qui se tiendra à Astana, capitale du Kazakhstan.

Des observateurs et des professionnels du secteur ont indiqué s’attendre à ce que davantage de projets d'infrastructure soient abordés au cours de la visite, notamment en ce qui concerne l’avancement du projet ferroviaire Chine-Kirghizistan-Ouzbékistan et le développement conjoint de la Route transcaspienne de transport international (TITR) - également connue sous le nom de « Corridor médian » (« Middle Corridor » en anglais) -, qui pourraient donner un nouvel élan à la connectivité régionale et faciliteraient l'ouverture de la Chine vers l'ouest.

À Douchanbé, capitale du Tadjikistan, la Bibliothèque nationale tadjike, un bâtiment emblématique de neuf étages, se dresse au centre des affaires de la ville. La bibliothèque, qui figure sur le billet de banque de 200 somoni du pays, est en cours de construction par la filiale au Xinjiang du groupe CSCEC.

La bibliothèque, la plus grande de ce type en Asie centrale, offre une démonstration éclatante de la manière dont les entreprises chinoises ont tiré parti de leurs avantages en matière de savoir-faire technologique ainsi que de leurs riches expériences pour favoriser le développement des infrastructures en Asie centrale.

« Comparez les cartes géographiques de l'Asie centrale avant “La Ceinture et la Route” avec des cartes à jour de la région, et vous verrez de nouveaux chemins de fer, des autoroutes, des ponts, des terminaux portuaires et de fret, des gazoducs et des oléoducs, des centrales électriques, des fermes agricoles de haute technologie… Tout cela laisse entrevoir une transformation spectaculaire et d'énormes progrès au XXIe siècle », a déclaré l'ancien secrétaire général de l'OCS, le diplomate kazakh Bolat Nourgaliyev, dans une interview exclusive avec le Global Times.

« Le Tadjikistan est un pays de hautes montagnes, avec près de 90% de paysages montagneux. Les entreprises chinoises ont aidé le pays à construire ses quatre principales artères jusqu'à présent », a déclaré Zhi Bin, directeur général adjoint de la China Road and Bridge Corporation (CRBC) au Tadjikistan.

M. Zhi a cité comme exemple le projet de restauration et de rénovation de l'autoroute Tadjikistan-Ouzbékistan, mis en œuvre en 2006. Il s'agissait à l'époque du plus grand projet de coopération en matière d'infrastructures de base de l'OCS.

Le projet a presque réduit de moitié le temps de trajet entre Khodjent, deuxième plus grande ville du Tadjikistan, et la capitale Douchanbé, le faisant passer d’entre 10 à 14 heures à seulement 7 heures. Parallèlement, la majeure partie de l'autoroute - avant la mise en œuvre du projet - était bloquée pendant la moitié de la saison hivernale en raison du double effet des hautes montagnes et des routes verglacées, ce qui affectait gravement le commerce du Tadjikistan avec l'Ouzbékistan et la vie normale des résidents locaux, a indiqué M. Zhi.

L'entreprise chinoise entreprend actuellement la deuxième étape du projet d'autoroute Chine-Tadjikistan, une route de 92,3 kilomètres de long qui constitue un élément clé du réseau routier global Chine-Tadjikistan. Selon M. Zhi, l'achèvement de la deuxième étape de l'autoroute, qui constitue déjà un passage important pour le transport de divers produits - notamment les véhicules à énergies nouvelles de BYD - entre la Chine et le Tadjikistan, pourrait entraîner une nouvelle croissance du chiffre d'affaires bilatéral.

Lors d’une visite d’État au Kazakhstan en septembre 2013, M. Xi avait proposé la Ceinture économique de la Route de la Soie, une composante essentielle de « La Ceinture et la Route ».

Au Kazakhstan, la mise en œuvre conjointe de plusieurs projets de connectivité liés à « La Ceinture et la Route », tels que la Base logistique internationale Chine-Kazakhstan à Lianyungang, dans la province chinoise du Jiangsu (est), a également fait du pays un lien clé entre l'Eurasie et la région Asie-Pacifique ces dernières années.

Des initiés de l'industrie ont déclaré s'attendre à ce que davantage de projets d'infrastructure portant sur la « connectivité externe » soient lancés, favorisant ainsi davantage la coopération en matière d'infrastructures entre la Chine et l'Asie centrale pour s'étendre à des domaines plus profonds et plus larges.

« L'Asie centrale a encore cruellement besoin de développer davantage ses infrastructures. Prenez le Tadjikistan. Le pays est l'un des premiers pays à avoir rejoint “La Ceinture et la Route” proposée par la Chine, une initiative qui est en synergie avec la stratégie de développement du pays. Il existe donc une base solide et un grand potentiel en termes de coopération en matière d'infrastructures entre les deux économies », a souligné Wang Peng, directeur général de la division des affaires à l'étranger de la CSCEC Xinjiang.

En juillet, un accord intergouvernemental sur le projet ferroviaire Chine-Kirghizistan-Ouzbékistan a été signé à Beijing, a rapporté l'agence de presse Xinhua. En tant que projet de connectivité clé entre la Chine et des membres de l'OCS dans le cadre de « La Ceinture et la Route », le chemin de fer commence à Kashi, dans la région autonome ouïghoure du Xinjiang (nord-ouest), et entre sur le territoire de l'Ouzbékistan via le Kirghizistan.

« Ce chemin de fer transnational, une fois terminé, renforcera davantage le rôle de l'Asie centrale en tant que pont reliant l'ouest de la Chine, ainsi que l'Asie du Sud et le Moyen-Orient, avec le continent européen », a déclaré Zhi Bin, notant qu'il permettra également de faire passer le nombre de corridors internationaux partant du Xinjiang de un à deux.

L'année dernière, Astana et Beijing ont signé un accord sur le développement conjoint de la TITR. Selon M. Nourgaliyev, lorsque la TITR sera pleinement opérationnelle, elle représentera la route la plus pratique, la plus fiable et la plus courte pour les expéditions de marchandises entre la Chine et l'Europe via le Kazakhstan.

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Source:french.china.org.cn