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​La Chine veut résoudre les différends commerciaux avec l’UE par les négociations

French.china.org.cn | Mis à jour le 05. 06. 2024 | Mots clés :
french.china.org.cn | 05. 06. 2024

La Chine est ouverte au dialogue avec l’Union européenne pour résoudre les conflits commerciaux, mais elle prendra toutes les mesures nécessaires pour sauvegarder les intérêts légitimes des entreprises chinoises, ont indiqué de hauts responsables chinois du commerce en Europe.

Lors de leurs réunions le week-end dernier avec des chefs d’entreprises à capitaux chinois en Espagne et en Grèce, le ministre chinois du Commerce, Wang Wentao, et le vice-ministre du Commerce, Ling Ji, ont déclaré que les préoccupations légitimes de la Chine et de l’UE devaient être prises en compte pour empêcher une nouvelle escalade des conflits commerciaux, selon des déclarations publiées respectivement dimanche et lundi par le ministère du Commerce (MOFCOM).

Leurs remarques ont été faites en réponse aux récentes enquêtes intensives de l’UE sur les produits chinois, tels que les véhicules électriques, les locomotives ferroviaires, ainsi que les équipements utilisés dans le photovoltaïque, la production d’énergie éolienne, les inspections de sécurité et les soins de santé.

Ces enquêtes, menées sous de faux prétextes comme la « surcapacité chinoise » et la « concurrence déloyale », ont impliqué une utilisation discriminatoire des recours commerciaux, des instruments internationaux dans le domaine des marchés publics et des réglementations sur les subventions étrangères, a estimé samedi Wang Wentao à Barcelone, ajoutant que ces actions renforçaient le risque d’une augmentation des conflits commerciaux entre la Chine et l’UE.

« Les dirigeants de la France, de l’Allemagne et de l’UE se sont engagés à plusieurs reprises à éviter une guerre commerciale, exprimant leur soutien à un système commercial multilatéral fondé sur des règles et à un environnement équitable pour la concurrence », a-t-il rappelé.

« Nous espérons que l’UE agira de manière cohérente et s’abstiendra de mettre en œuvre toute mesure, qui pourrait conduire à une escalade incontrôlée des conflits commerciaux. […] Si l’UE persiste dans la répression des entreprises chinoises, la Chine a le droit et la capacité suffisante de prendre des mesures pour défendre les intérêts légitimes de ses entreprises », a averti dimanche à Athènes Ling Ji, qui est également représentant adjoint de la Chine pour le commerce international.

« Les entreprises chinoises ont contribué positivement au développement économique et social de nombreux pays européens, et il existe un potentiel important de coopération bilatérale dans des domaines, tels que la logistique, la fabrication de pointe, l’énergie verte et le commerce agricole en raison de leur forte complémentarité », souligne Yang Chengyu, un chercheur associé de l’Institut d’études européennes affilié à l’Académie des sciences sociales de Chine (ASSC) basée à Beijing.

Cependant, au mépris de la coopération mutuellement bénéfique entre la Chine et les membres de l’UE, l’Union européenne a ouvert cette année des enquêtes sur les investissements chinois en Europe et sur les appels d’offres de marchés publics impliquant des entreprises chinoises, indiquent des informations publiées par le MOFCOM.

« Les produits industriels de haute qualité et abordables fabriqués en Chine sont exactement ce dont le marché européen actuel a besoin. Les entreprises européennes opérant en Chine ont également récolté des bénéfices substantiels du commerce sino-européen et du marché lucratif de la Chine », rappelle Yang Chengyu.

Faisant écho à ce sentiment, Zheng Chunrong, le directeur du Centre d’études allemandes affilié à l’Université Tongji de Shanghai, affirme que l’état actuel du commerce entre la Chine et l’UE se caractérise par une profonde interdépendance. De nombreuses voitures exportées de Chine vers l’Allemagne et le reste de l’Europe ne sont pas uniquement produites par des entreprises chinoises, leurs composants proviennent également de fabricants européens.

« Si l’UE impose des droits de douane [supplémentaires], cela nuira aux entreprises européennes en Chine. […] Les questions économiques et commerciales doivent être traitées par le biais de mécanismes multilatéraux, tels que l’Organisation mondiale du commerce, en résolvant les différends par la négociation. […] Par rapport aux Etats-Unis, la plupart des pays européens sont plus enclins à respecter et à adhérer aux règles multilatérales », remarque-t-il.

D’après les données de l’Administration générale des douanes (AGD), le commerce entre la Chine et l’UE s’est élevé à 1750 milliards de yuans (222 milliards d’euros) au cours des quatre premiers mois de 2024, soit une baisse de 1,8 % en glissement annuel, représentant 12,7 % de la valeur totale du commerce extérieur de la Chine au cours de la même période.


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Source:french.china.org.cn