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La CCCUE dénonce la coercition économique exercée par l’UE sur les entreprises chinoises

French.china.org.cn | Mis à jour le 24. 04. 2024 | Mots clés :
french.china.org.cn | 24. 04. 2024

A la suite du lancement par l’UE de plusieurs enquêtes visant les entreprises chinoises dans le secteur des énergies propres, la Chambre de commerce de Chine en Union européenne (CCCUE) a fustigé l’instrumentalisation par Bruxelles de ses propres réglementations pour mener une campagne de coercition économique contre les entreprises chinoises, enjoignant l’UE à traiter les entreprises chinoises de manière équitable.

Les mesures prises par l’UE à l’encontre de diverses entreprises chinoises dans des domaines, tels que les éoliennes, les panneaux solaires et les dispositifs médicaux, sur la base d’accusations selon lesquelles les entreprises en question auraient reçu des subventions, sont en fait des mesures protectionnistes qui visent à protéger les entreprises de l’UE tout en réprimant les entreprises chinoises qui ont un avantage concurrentiel évident.

Mis en œuvre en janvier 2023, le Règlement relatif aux subventions étrangères (RSE) a été fréquemment utilisé par l’UE pour cibler les entreprises chinoises. Le 3 avril, l’UE a lancé deux enquêtes approfondies dans le cadre du RSE sur « les subventions étrangères qui provoquent ou risquent de provoquer une distorsion dans le cadre d’une procédure de passation de marchés publics ou de concessions ».

Dans sa longue déclaration, la CCCUE a soulevé de sérieuses préoccupations au sujet de divers aspects du RSE, notamment sa définition trop large et non exhaustive des « contributions financières étrangères » et un manque important de transparence.

« La RSE a été instrumentalisé par la partie européenne et fonctionne comme une forme de coercition économique », a déploré la CCCUE, qui a enjoint à toutes les parties prenantes de réévaluer rapidement la mise en œuvre du RSE et ses effets négatifs sur les secteurs de l’investissement et des marchés publics de l’UE, et appelé l’UE à fournir aux entreprises chinoises un environnement équitable, juste et non discriminatoire.

« La décision de l’UE de cibler les industries chinoises, qui ont acquis un avantage concurrentiel sur la base d’allégations selon lesquelles elles auraient reçu des subventions, est infondée », a déclaré mardi Li Dawei, un chercheur principal de l’Institut de recherche économique internationale affilié à l’Académie chinoise de recherche macroéconomique.

« Un tel point de vue ne peut évidemment pas passer le test de la raison et est incompatible avec la logique de base de l’économie. Son objectif est d’instaurer une nouvelle forme de protectionnisme commercial [et] de protéger le développement des industries connexes dans l’UE. […] L’expérience montre que ces politiques protectionnistes sont souvent contre-productives », a-t-il mis en garde.

Dans le cadre du RSE, l’UE a récemment lancé des enquêtes sur les dispositifs médicaux, les éoliennes et les véhicules électriques chinois, et les autorités chinoises ont critiqué à plusieurs reprises les enquêtes de l’UE sur les entreprises et les produits chinois. Le 10 avril, un responsable du ministère du Commerce a protesté formellement auprès de l’UE contre l’enquête de cette dernière sur les éoliennes chinoises et les accusations de distorsion du marché contre la Chine.

Le protectionnisme croissant de l’UE à l’égard des entreprises et des produits chinois fait également peser de sérieux risques sur la coopération bilatérale, et les entreprises des deux parties mettent en garde contre des dommages potentiellement colossaux. La semaine dernière, Jens Eskelund, le président de la Chambre de commerce de l’Union européenne en Chine, a averti qu’une marée montante de protectionnisme menaçait de se transformer en une guerre commerciale totale.

D’après plusieurs spécialistes chinois, si le potentiel d’une plus grande coopération économique et commerciale entre la Chine et l’UE reste colossal, la clé est de savoir si Bruxelles sera capable d’adopter une approche objective et équitable à l’égard de la Chine.

Soulignant la nature complémentaire du commerce entre la Chine et l’UE, le commissaire européen à l’Agriculture, Janusz Wojciechowski, se concentrera cette semaine lors d’une visite en Chine sur l’augmentation des exportations agroalimentaires de l’UE vers la Chine, malgré la montée des tensions commerciales.


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Source:french.china.org.cn