share
Envoyer [A A]

La Chine sera probablement la première économie mondiale d'ici 2035 (groupe de réflexion international)

French.china.org.cn | Mis à jour le 01. 04. 2024 | Mots clés : première économie mondiale
french.china.org.cn | 01. 04. 2024


Cette vision à long terme sera réalisée grâce à un « intérêt composé » soutenu et cumulatif.

Le PIB de la Chine devrait dépasser celui des États-Unis pour faire du pays la plus grande économie mondiale d'ici 2035 environ, selon un rapport publié par un groupe de réflexion composé d'universitaires de cinq pays : les États-Unis, la Russie, le Canada, l'Inde et la Chine. Le rapport prédit que la croissance prometteuse de la Chine fera également progresser l'économie mondiale.

Le rapport indique également que la Chine devrait s'appuyer sur un « intérêt composé » soutenu et cumulatif pour réaliser sa vision 2035 - avec l'aide de la réalisation progressive d'un développement de haute qualité - ainsi que pour cultiver et développer de nouvelles forces productives de qualité.

Cette projection ambitieuse est issue de l'une des dix visions pour la Chine d’ici 2035, issues d'un rapport de recherche conjoint d'un groupe de réflexion composé d’universitaires de cinq pays - dont de l'Institut d'études financières Chongyang de l'Université Renmin de Chine - qui a été publié dimanche lors d'un symposium international.

Ces analystes chinois et étrangers ont déclaré que la Chine maintiendrait une dynamique de croissance constante et atteindrait son objectif de croissance annuelle du PIB pour 2024 tout en abordant les défis avec prudence.

Selon le rapport, il y a une forte probabilité que la Chine dépassera les États-Unis en tant que première économie mondiale d'ici 2035, si elle maintient une croissance de son PIB d'environ 5% par an au cours des prochaines années et d'au moins 4% jusqu'en 2035.

« Cette vision repose sur une croissance économique plus rapide de la Chine que celle des États-Unis, sur une appréciation continue du yuan et son internationalisation accrue, ainsi que sur des perspectives haussières à long terme du yuan par rapport au dollar américain », selon le rapport.

Le rapport indique que les pays en développement deviendront le moteur principal de la croissance économique mondiale et que leurs taux de croissance élevés pourraient multiplier par deux le PIB mondial au cours de la prochaine décennie.

La Chine s'est fixé un objectif de croissance d'environ 5% pour son économie en 2024, soit au-dessus des attentes de certaines institutions internationales.

En 2023, l'économie chinoise a connu une croissance de 5,2% en glissement annuel, dépassant l'objectif officiel d'environ 5%, ce que les responsables ont qualifié de réalisation « durement gagnée ».

John Ross, chercheur à l'Institut d'études financières Chongyang, a déclaré au Global Times lors du symposium qu'il n'y avait « aucune raison pour que la Chine n’atteigne pas son objectif de croissance du PIB pour 2024 ».

« Les investissements chinois sont bien plus efficaces que ceux des États-Unis », a-t-il affirmé, notant que si la Chine investissait environ 40% de son PIB, la croissance de son PIB pourrait atteindre 5%. « Cela signifie que, sur la base des données de l'année dernière, le taux de croissance économique de la Chine dépassera largement celui des États-Unis et de l'Union européenne (UE) et que la Chine restera le principal moteur de la croissance économique mondiale, comme elle l'a été au cours des 40 dernières années. »

Marco Fernandes, un chercheur brésilien travaillant à l'Institut tricontinental de recherche sociale, à Beijing, a déclaré dimanche au Global Times que la Chine était déjà une économie plus importante en termes de pouvoir d'achat par habitant, et il a suggéré qu'il était très possible pour la Chine de surpasser les États-Unis en termes de PIB exprimé en dollars américains.

M. Fernandes a noté que l'économie chinoise devait faire face aux défis à venir, notamment le problème de surcapacités de production et le passage d'un modèle davantage basé sur les infrastructures immobilières à un modèle davantage basé sur la haute technologie.

« Je pense qu'en dépit de certains défis que nous avons rencontrés dans certains secteurs au cours de l'année écoulée, la Chine dispose de nombreux outils pour y faire face, bien plus que l'Occident », a-t-il avancé.

Le rapport montre que la Chine a atteint des réalisations remarquables en matière de développement économique et social de haute qualité ces dernières années, et que ces réalisations sont une manifestation de « l'intérêt composé » de la Chine.

L'élan de la modernisation de la Chine, caractérisé par le développement d'un « intérêt composé », se concentre sur la prise d'initiatives axées sur l'innovation, l'approfondissement des réformes, l'élargissement de l'ouverture et la promotion du développement vert, selon le rapport.

Il indique également que cette vision à long terme se réalisera si la Chine poursuit la réalisation progressive d'un développement de haute qualité, cultive et développe de nouvelles forces productives de qualité et continue de renouveler ses orientations politiques.

« Afin de développer de nouveaux moteurs de croissance économique, la Chine s'efforcera de moderniser son système industriel et de développer de nouvelles forces productives de qualité à un rythme plus rapide », a annoncé le rapport d'activité du gouvernement présenté début mars lors des deux sessions.

Radhika Desai, professeure au Département d'études politiques et directrice du Groupe de recherche sur l'économie géopolitique de l'Université du Manitoba, au Canada, a déclaré lors du séminaire que les observateurs en Chine et à l'étranger s'accordaient sur le fait que la Chine s'était lancée dans une nouvelle ère de transformation structurelle.

« Certains pays occidentaux critiquent la stratégie chinoise visant à promouvoir de nouvelles forces productives de qualité en ne donnant pas suffisamment la priorité à la consommation, en inondant le marché mondial de produits bon marché - cette fois de haute technologie -, et en poursuivant des politiques qui interfèrent avec les marchés. » Mais Mme Desai a affirmé que « la Chine n’a pas accordé une priorité moindre à la consommation. Elle continue d’augmenter en termes absolus, et cette hausse inclut l’exploit sans précédent de sortir 800 millions de personnes de la pauvreté ».

« Les niveaux croissants de consommation de la Chine ont toujours reposé sur une croissance alimentée par de forts investissements, et cela restera vrai dans la prochaine phase de sa croissance », a-t-elle prédit.


Suivez China.org.cn sur Twitter et Facebook pour rejoindre la conversation.
Source:french.china.org.cn