Le ministre chinois des AE met en avant les signes positifs dans les relations avec l'UE

Le ministre chinois des Affaires étrangères Wang Yi, qui a récemment terminé une tournée de six jours en Europe, a attiré l'attention des observateurs et des principaux médias sur les signes positifs dans les relations entre la Chine et l'Union européenne (UE) ainsi que sur les efforts coordonnés nécessaires pour résoudre les crises en Ukraine et à Gaza.

Le plus haut diplomate chinois s'est rendu en Allemagne la semaine dernière pour assister à la 60e Conférence de Munich sur la sécurité, puis s'est ensuite rendu en Espagne et en France.

La revitalisation de la collaboration entre Beijing et Bruxelles ainsi que l'élimination des perturbations dans ce domaine figuraient en bonne place à l'ordre du jour lorsque le ministre a rencontré en tête-à-tête des dizaines de responsables étrangers au cours de son voyage, ont affirmé des experts.

S'adressant aux journalistes mercredi à l'issue de sa tournée européenne, M. Wang a déclaré qu'« il existe une perception rationnelle croissante de la Chine en Europe », ajoutant que « le développement de la Chine est conforme à la logique de l'histoire, et l'Europe ne devrait ni le craindre ni le rejeter ».

« La partie européenne affiche une attitude positive concernant le renforcement des interactions Chine-UE à différents niveaux et souhaite approfondir la coopération pragmatique », a-t-il affirmé.

Des analystes chinois ont soutenu que « ces dernières années, certains hommes politiques et médias aux États-Unis et en Europe ont promu une confrontation de blocs et une “réduction des risques” pour l'Europe à l'égard de la Chine ».

À l’inverse, M. Wang a lui défini l’Europe comme « un partenaire important sur la voie chinoise de la modernisation ».

Wang Huiyao, président du Centre pour la Chine et la mondialisation, basé à Beijing, a souligné les récents signes positifs dans les relations sino-européennes, tels que les grandes célébrations organisées par Beijing et Paris pour marquer les 60 ans des relations diplomatiques entre la Chine et la France, ainsi que la politique chinoise d'exemption de visas qui a récemment été introduite pour certains pays de l'UE.

La Chine et l'UE disposent d'un grand potentiel de collaboration dans des domaines tels que le changement climatique, les projets énergétiques, la résolution des conflits et le développement économique, a-t-il déclaré.

Cui Hongjian, professeur à l'Académie de gouvernance régionale et mondiale de l'Université des études étrangères de Beijing, a noté que malgré leurs différends, « la Chine et l'Europe peuvent être une force constructive pour stabiliser le monde ».

Selon M. Cui, la Chine et l'Europe partagent des positions similaires sur de nombreux aspects de la gouvernance mondiale. « Il n'y a aucune raison pour que la Chine et l'Europe abandonnent leur coopération fructueuse et s'engagent sur la voie de la compétition et de la confrontation », a-t-il avancé.

S'exprimant sur la situation en Ukraine et à Gaza, Wang Yi a soutenu que « même si la situation n'est toujours pas claire et que les contradictions entre les parties restent importantes, le consensus entre les différentes parties augmente, tout comme la volonté de travailler ensemble ».

Il a averti qu'« une crise ukrainienne prolongée, complexe et en expansion n'est pas dans l'intérêt commun de la communauté internationale », ajoutant que « le point final de tout conflit est de revenir à la table des négociations ».

« La Chine continuera à jouer un rôle constructif pour la paix et la reconstruction, et soutiendra l’édification d'une architecture de sécurité européenne équilibrée, efficace et durable », a-t-il avancé.

Lors de son entretien avec M. Wang samedi à Munich, le ministre ukrainien des Affaires étrangères Dmytro Kuleba a déclaré que l'Ukraine était disposée à maintenir des contacts amicaux avec la Chine et espérait que la Chine continuera à jouer un rôle unique et constructif dans la promotion de la paix.