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Nauru va rompre ses « liens diplomatiques » avec Taïwan, montrant que le principe d’une seule Chine fait l’objet d’un consensus prédominant

French.china.org.cn | Mis à jour le 16. 01. 2024 | Mots clés : Nauru
french.china.org.cn | 16. 01. 2024

Le ministère chinois des Affaires étrangères a déclaré que « la Chine apprécie et salue la décision de Nauru de rompre ses “liens diplomatiques” avec la région de Taïwan », annoncée lundi dans la foulée des élections régionales sur l'île, reflétant le fait que le principe d'une seule Chine constitue un consensus prédominant parmi la communauté internationale.

« Cette décision est également considérée comme une gifle face à certaines actions mal intentionnées prises par un petit nombre de pays occidentaux dirigés par les États-Unis visant à faire de la question de Taïwan un sujet international et à continuer de jouer “la carte de Taïwan” pour contenir la partie continentale de la Chine », ont avancé des experts chinois.

Ces experts ont également indiqué estimer que « Nauru a fait ce choix correct basé sur son propre intérêt national, et avec la montée de l'influence de la Chine et de son statut international, la plupart des pays portent un jugement clair sur le choix diplomatique qu'ils ont à faire concernant la question de Taïwan ». Selon eux, « les mesures sécessionnistes des autorités du Parti démocrate progressiste (PDP) ont accéléré la détermination de certains pays à rompre leurs relations diplomatiques avec l'île, et si les autorités du PDP continuent de prôner “l'indépendance de Taïwan” et de provoquer une confrontation à l'avenir, la fin des “relations diplomatiques” décidée par Nauru ne sera que la première parmi d’autres ».

Peu de temps après que le gouvernement de Nauru a annoncé qu'il mettrait fin à ses « relations diplomatiques » avec Taïwan, notant qu'il était « dans le meilleur intérêt » de la nation insulaire du Pacifique et de son peuple de chercher à rétablir les relations diplomatiques avec la Chine, le ministère chinois des Affaires étrangères a affirmé que « la Chine est prête à travailler avec Nauru pour ouvrir de nouveaux chapitres des relations bilatérales sur la base du principe d'une seule Chine ».

« Il n'y a qu'une seule Chine dans le monde, Taïwan est une partie inaliénable du territoire chinois, et le gouvernement de la République populaire de Chine est le seul gouvernement légal représentant l'ensemble de la Chine. C'est ce qui a été affirmé dans la résolution 2758 de l'Assemblée générale des Nations Unies et qui constitue un consensus prédominant au sein de la communauté internationale », a déclaré le ministère.

« La Chine a établi des relations diplomatiques avec 182 pays sur la base du principe d'une seule Chine. La décision du gouvernement de Nauru de rétablir les relations diplomatiques avec la Chine montre une fois de plus que le principe d'une seule Chine est le point où l'opinion mondiale se dirige et où l'arc de l'histoire se courbe », a noté le ministère.

Le Bureau des affaires de Taïwan du Conseil des affaires d'État a également exprimé lundi son appréciation suite à la décision de Nauru, affirmant que le pays avait pris la bonne décision en réponse à la tendance générale. « Les faits ont prouvé à plusieurs reprises que l'adhésion au principe d'une seule Chine est l'aspiration du peuple et la tendance dominante », a soutenu Chen Binhua, porte-parole du bureau.

Le bon choix

« La décision prise par le gouvernement de Nauru est conforme au paysage international actuel et aux tendances dominantes, étant donné que la Chine est la deuxième plus grande économie mondiale et que sa coopération mutuellement bénéfique avec les pays de la région du Pacifique a remporté un grand succès », a déclaré lundi Chen Hong, directeur du Centre d'études australiennes de l'Université normale de Chine de l’Est.

Selon lui, l'initiative de « La Ceinture et la Route » a amélioré le niveau économique et les moyens de subsistance des populations de nombreux pays de la région. Ces solides réalisations sont reconnues par le gouvernement et la population de Nauru, qui reconnaissent également que la Chine est un partenaire fiable et digne de confiance.

« Depuis que Tsai Ing-wen a pris ses fonctions de dirigeante régionale de Taïwan en 2016, dix pays au total ont rompu leurs “relations diplomatiques” avec la région de Taïwan, laissant à douze le nombre de pays qui entretiennent de soi-disant relations avec la région », ont rapporté des médias.

« Ces dernières années, de moins en moins de pays ont maintenu des relations dites diplomatiques avec la région de Taïwan, et la cause directe en est les actions sécessionnistes des autorités du PDP », a avancé lundi Zheng Jian, directeur adjoint du comité d'étude et de recherche du Conseil chinois pour promotion de la réunification nationale pacifique et professeur à l'institut de recherche sur Taïwan de l'Université de Xiamen. « Aucun des 12 pays qui entretiennent des relations dites diplomatiques avec la région de Taïwan n'a entretenu de relations solides avec les autorités du PDP », a-t-il ajouté

« Si Lai Ching-te continue de prôner “l'indépendance de Taïwan” après avoir pris ses fonctions, incitant à la confrontation à travers le détroit, la décision de Nauru ne sera que la première parmi ces pays », a affirmé M. Zheng, indiquant qu'à mesure que la position de M. Lai s'obstine, davantage de pays feront le bon choix face à la pression.

« Le Consensus de 1992 est la clé de “l’espace international” de Taïwan. Ce n'est qu'en revenant au Consensus de 1992 que le statut des autorités taïwanaises au sein des ONG et que “l'espace international” d'échanges économiques, sociaux et culturels avec d'autres pays pourra avoir un avenir, et que Taïwan aura un avenir », a soutenu M. Zheng.

C'est le choix fait par Nauru en tant qu'État souverain, ce qui montre également que le principe d'une seule Chine est l'aspiration du peuple et la tendance de l'époque et qu'elle est inarrêtable, a déclaré Mao Ning, une porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, lors d'une conférence de presse tenue lundi.

« Le choix de rompre les soi-disant relations diplomatiques avec Taïwan a également montré que certains pays deviennent immunisés contre la “diplomatie du dollar” des autorités du PDP ou contre une certaine illusion consistant à maintenir les relations par divers moyens », selon Xin Qiang, directeur adjoint du Centre pour les études américaines à l'Université de Fudan.

David Adeang a été élu en tant que nouveau président de Nauru en octobre 2023. Son prédécesseur Russ Kun, qui avait dirigé une délégation à Taïwan ce mois-là, a été évincé de ses fonctions lors d'un vote de censure au Parlement.

« La politique étrangère de M. Kun a été largement remise en question à Nauru, et son départ montre que les forces “pro-Taïwan” sont impopulaires à Nauru, ce qui montre également que même si la manipulation par le PDP de l'aide économique comme appât peut produire des résultats à court terme, elle ne peut pas changer la tendance générale du principe d'une seule Chine », ont avancé des experts.

Nauru est confrontée à de graves défis économiques, tels qu'un taux de chômage élevé, et doit s'attaquer au changement climatique comme l'un de ses problèmes urgents, tandis que la coopération de la Chine avec d'autres pays du Pacifique tels que la Papouasie-Nouvelle-Guinée, les Fidji et le Vanuatu a donné un bon exemple pour la région, a affirmé lundi Yu Lei, chercheur en chef au Centre de recherche sur les pays insulaires du Pacifique de l'Université de Liaocheng.

Selon lui, « la nouvelle génération de politiciens à Nauru est également mécontente du contrôle occidental sur la politique du pays. Tous ces facteurs ont conduit la nation insulaire du Pacifique à faire le bon choix ».

Un consensus international

« Contrairement aux très rares pays occidentaux qui ont adressé de soi-disant “félicitations” aux élections régionales de Taïwan - une démarche mal intentionnée visant à transformer la question de Taïwan en une question internationale -, la plupart des pays ont ouvertement réaffirmé le principe d'une seule Chine et ont indiqué soutenir fermement la Chine dans la sauvegarde de sa souveraineté nationale et de son intégrité territoriale, s'opposant à toute forme “d'indépendance de Taïwan” et soutenant la réunification de la Chine », a déclaré la porte-parole Mao Ning.

Non seulement la Russie, mais aussi de nombreux pays et organisations internationales, dont l'Indonésie, le Vietnam, le Cambodge, le Laos, le Bangladesh, les Philippines, le Sri Lanka, le Népal, l'Afrique du Sud, l'Égypte, l'Éthiopie, le Zimbabwe, le Kazakhstan, l'Ouzbékistan, le Tadjikistan, la Biélorussie, la Serbie, la Hongrie, la Papouasie-Nouvelle-Guinée, Cuba, le Venezuela, l'Organisation de coopération de Shanghai (OCS) et la Ligue arabe ont fait de tels commentaires, a indiqué Mme Mao.

« C'est la voix de la justice et de la paix de la communauté internationale, reflétant le large consensus de la communauté internationale en faveur du respect ferme de la Charte des Nations Unies et des normes fondamentales régissant les relations internationales, ce qui représente la tendance de l'époque et la tendance générale de l'histoire », a poursuivi la porte-parole.

« Quelle que soit l'évolution du paysage politique régional de l'île, la réunification complète de la Chine sera réalisée », ont affirmé des experts, avertissant que « la partie continentale de la Chine est toujours en haute vigilance et pleinement préparée contre les risques de “l'indépendance de Taïwan” et de collusion avec des forces extérieures pour déclencher des conflits entre les deux rives du détroit ».

Les ambassades chinoises au Canada, au Japon, en France et au Royaume-Uni ainsi que la mission de la Chine auprès de l'UE ont exprimé leur profond mécontentement et leur ferme opposition à ces pays et régions qui ont « félicité » l'île pour les élections régionales.

« Ces quelques pays, en particulier les États-Unis, ont “félicité” l'élection pour de nombreuses raisons, dont la compétition géopolitique et la confrontation idéologique contre la Chine », a soutenu Xin Qiang, qui a affirmé que « d'autres pays ne sont pas éligibles pour faire des commentaires sur ces élections régionales car Taïwan fait partie de la Chine ».

Lundi, une délégation d'anciens responsables américains a rencontré des dirigeants régionaux de Taïwan tels que Tsai Ing-wen et Lai Ching-te, une rencontre pour laquelle le ministère chinois des Affaires étrangères a également exprimé « sa ferme opposition, car ces élections relèvent des affaires régionales de la Chine ».

« L'envoi immédiat d'une prétendue délégation américaine non officielle à Taïwan ne cache pas la satisfaction de Washington et sert avant tout à encourager les autorités du PDP, en les rassurant sur le soutien américain », a affirmé lundi Lü Xiang, chercheur à l'Académie chinoise des sciences sociales.

Cependant, le niveau relativement faible de la délégation suggère également que les États-Unis ne cherchent pas une escalade de la question de Taïwan, a ajouté M. Lü.



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Source:french.china.org.cn