Beijing réfute les accusations de Washington en matière de drogue

Beijing a exprimé lundi sa ferme opposition aux diffamations de Washington, qui a qualifié la Chine de « pays source majeur » de drogue, soulignant que la Chine avait mis en œuvre la politique de contrôle de drogues la plus stricte et que ses efforts étaient largement reconnus par la communauté internationale.

Dans un mémorandum de la Maison Blanche publié vendredi, le président américain Joe Biden a identifié un certain nombre de pays, dont la Chine, comme étant d’importants pays de transit ou de production de drogues illicites.

« La Chine a entrepris de sérieuses démarches auprès des États-Unis au sujet de cette identification, qui n'a aucun fondement factuel », a affirmé la porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Mao Ning, lors d'un point de presse quotidien.

Le gouvernement chinois attache une grande importance à la lutte contre la drogue, a déclaré Mme Mao. À ce jour, la Chine a répertorié 456 médicaments anesthésiques et psychotropes et deux classes entières de substances, a-t-elle indiqué, ajoutant que le pays a également répertorié 38 types de précurseurs chimiques contrôlés, dépassant les 14 variétés réglementées par les Nations Unies.

Selon Mme Mao, la Chine fait partie des pays qui ont répertorié le plus grand nombre de substances et qui exercent le contrôle le plus strict sur les drogues.

En revanche, les États-Unis – qui représentent 5% de la population mondiale – consomment 80% des opioïdes produits dans le monde, ce qui en fait un trou noir et une source de problèmes pour le contrôle mondial des drogues, a-t-elle souligné.

« Les États-Unis sont le plus grand pays consommateur de drogues et ne sont pas en mesure de pointer du doigt les efforts de lutte contre les stupéfiants de la Chine », a-t-elle avancé. « L'incompétence et l'inefficacité des contrôles sont la véritable cause du problème omniprésent de la drogue aux États-Unis, et la solution fondamentale est de réduire la demande intérieure », a-t-elle ajouté.

Mme Mao a exhorté Washington « à cesser d'attaquer et de diffamer la Chine, et à faire le nécessaire pour favoriser la coopération avec la Chine, et non l’inverse ».

Lundi également, le ministère chinois des Affaires étrangères a fustigé un article du New York Times accusant la Chine de « semer la discorde aux États-Unis en diffusant de la désinformation sur les incendies de forêt à Hawaï ».

L’article avance que la Chine a utilisé l'intelligence artificielle (IA) pour générer des messages affirmant que « les incendies de forêt sont le résultat d'une “arme météorologique” secrète testée par les États-Unis ».

« Cet article n'est pas du tout factuel », a affirmé Mme Mao, qui a ajouté que « la théorie d'une “arme météorologique” était venue en premier de médias américains ».

« Certains médias chinois et comptes we-media n'ont fait que citer ou republier ces articles. (...) Si quelqu'un invente ou diffuse de la désinformation, c’est le New York Times, pas eux », a-t-elle déclaré.

Après que des incendies de forêt dévastateurs sont survenus à Hawaï, la Chine a immédiatement exprimé sa sympathie et s'est déclarée prête à fournir de l'aide si nécessaire, a rappelé Mme Mao.

« Nous exhortons les médias américains concernés à dire la vérité, à être objectifs et neutres dans leurs reportages, et à cesser de diffuser de la désinformation contre la Chine », a-t-elle ajouté.