Le ministère malgache de l'Agriculture et de l'Elevage prévoit un certain nombre de mesures pour préparer l'exportation de viandes ovines et caprines de Madagascar vers la Chine, a confié vendredi Feno Andriamanalina, directeur général de l'agriculture auprès du ministère de l'Agriculture et de l'Elevage, à la presse lors d'un entretien.
Cette démarche vise à améliorer le cheptel et à augmenter la capacité de production face à un effectif encore insuffisant par rapport à la demande, a-t-il souligné.
En ce sens, le ministère mettra l'accent sur l'amélioration génétique et les pratiques d'élevage, ajoute M. Andriamanalina.
Des centres multiplicateurs de géniteurs d'ovins et de caprins seront établis pour favoriser la reproduction et la multiplication de ces animaux, tout en assurant un suivi sanitaire rigoureux grâce à des mesures de surveillance épidémiologique, détaille le directeur général.
Un laboratoire vétérinaire sera mis en place pour surveiller de près leur condition sanitaire et des efforts seront déployés pour améliorer les abattoirs, garantissant ainsi une chaîne de production plus sûre, a-t-il expliqué.
M. Andriamanalina prévoit des partenariats avec les éleveurs locaux.
L'identification de lieux stratégiques à l'élevage d'ovins et de caprins est en cours, notamment là où les résidus de récolte, source de nourriture naturelle pour ces animaux, sont accessibles, sachant que toutes les régions de l'île y sont propices.
Madagascar possède aujourd'hui l'effectif minimal requis, mais le ministère va définir ultérieurement les volumes d'exportation annuels, garantissant ainsi la régénération du cheptel tout en maintenant un équilibre avec la consommation locale, a-t-il indiqué.
Selon l'ambassade de Chine à Madagascar, la Chine et Madagascar ont signé un protocole sur l'inspection et la quarantaine pour la viande de mouton malgache destinée à l'exportation vers la Chine, ouvrant de nouveaux horizons à l'exportation de produits alimentaires de Madagascar et à la coopération commerciale entre les deux pays.
