Le président iranien Ebrahim Raïssi et son homologue français Emmanuel Macron ont échangé samedi des points de vue sur les moyens de développer les relations bilatérales.
Lors d'une conversation téléphonique de 90 minutes à l'initiative de M. Macron, les deux présidents ont également parlé des derniers développements régionaux et des négociations sur la relance de l'accord nucléaire de 2015 entre l'Iran et les puissances mondiales et la suppression des sanctions contre Téhéran, selon un communiqué publié sur le site Web du bureau du président iranien.
Commentant l'évolution des liens bilatéraux, M. Raïssi a dit que certains gouvernements européens avaient été induits en erreur par la "désinformation" mise en oeuvre par des groupes anti-iraniens "terroristes, séparatistes et hostiles" lors des récentes "émeutes" en Iran après la mort d'une jeune femme de 22 ans, Mahsa Amini.
Le président iranien a également souligné la nécessité de s'abstenir de toute ingérence dans les affaires intérieures de l'Iran et de respecter la souveraineté nationale du pays.
Evoquant la situation actuelle des négociations sur le nucléaire, M. Raïssi a souligné la coopération entre l'Iran et l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) et les fréquentes confirmations par l'AIEA de la volonté de l'Iran de respecter ses obligations légales, appelant les autres parties aux pourparlers à s'abstenir de politiser la question et de faire toute démarche "non constructive" dans les négociations.
Le président iranien a également évoqué le conflit en cours en Ukraine. L'opposition à la guerre est la "politique absolue" de l'Iran, a-t-il réaffirmé, faisant remarquer que la diplomatie est la meilleure solution à ce problème.
Pour sa part, le président français a mis l'accent sur l'interaction avec l'Iran, faisant remarquer que la France appelle à la poursuite des discussions entre les responsables des deux pays afin d'améliorer les échanges bilatéraux.
M. Macron a également souligné la nécessité de poursuivre les négociations sur le nucléaire iranien jusqu'à ce qu'elles aboutissent, et a déclaré que l'Iran fait partie de la solution à la crise ukrainienne et qu'il devrait jouer un rôle plus important dans ce dossier.
