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L’opinion publique, une base solide des liens sino-européens

French.china.org.cn | Mis à jour le 09. 06. 2023 | Mots clés : UE,Chine

« La Chine et l’Europe sont deux forces majeures, deux marchés majeurs et deux grandes civilisations dans un monde multipolaire », a indiqué jeudi Wang Wenbin, un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères (MAE), ajoutant que la Chine était prête à travailler avec l’Europe pour consolider la dynamique positive des relations sino-européennes, promouvoir la reprise globale des échanges à tous les niveaux et apporter davantage de certitude face à une situation internationale complexe.

Wang Wenbin a fait ces remarques en réponse à un récent sondage réalisé dans onze pays de l’Union européenne (UE) par le Conseil européen des relations internationales, lequel suggère que plus d’Européens considèrent la Chine comme un partenaire économique clé malgré les différences, avec 46 % des personnes interrogées considérant la Chine comme un « allié ou partenaire nécessaire » contre 35 % estimant que Beijing est un « rival ou adversaire ». 

Ce sondage révèle également que les Européens veulent rester neutres dans un potentiel conflit entre les Etats-Unis et la Chine, et qu’ils sont réticents vis-à-vis de « l’atténuation des risques » par rapport à la Chine. 

Par ailleurs, plusieurs dirigeants européens, incluant le président du Conseil européen Charles Michel, le président français Emmanuel Macron et la chancelier allemand Olaf Scholz, ont récemment laissé entendre que le « découplage » vis-à-vis de la Chine n’était ni réaliste, ni désirable pour l’Europe, soulignant l’importance de maintenir le contact et la coopération avec la Chine. 

D’après plusieurs analystes, ces remarques des dirigeants européens traduisent un recalibrage de la politique de l’UE vis-à-vis de la Chine, soulignant le fait que les deux parties seraient capables de surmonter les difficultés et d’avancer ensemble, tant qu’elles feraient preuve de sincérité et de bonne volonté.

« La relation sino-européenne est ancrée dans une base solide de l’opinion publique, de vastes intérêts communs et des aspirations stratégiques similaires. Les relations bilatérales possèdent une résilience et un potentiel forts malgré les tests et les défis persistants », a remarqué Wang Wenbin.

L’Europe, et notamment son économie, a indubitablement obtenu des bénéfices tangibles grâce à son engagement avec la Chine, affirment de nombreux spécialistes, ajoutant qu’il s’agit là d’un fait indéniable ne pouvant être ignoré. Selon eux, cela démontre clairement le rôle méritoire de la Chine en tant que source stable de développement pour le monde entier.

« Les investissements de la Chine sont cruciaux pour stimuler l’environnement des affaires de l’Europe et rebâtir sa confiance dans son développement économique, ce qui aidera à briser les goulets d’étranglement actuels », analyse Liu Zuokui, un chercheur en Etudes européennes de l’Académie des sciences sociales de Chine (ASSC).

La coopération économique et commerciale sino-européenne, qui bénéficie aux deux parties, doit être basée sur une confiance mutuelle, ainsi que sur l’autonomie diplomatique et stratégique de l’Europe, notent les spécialistes. Selon eux, après avoir suivi aveuglément les Etats-Unis, ce qui avait eu des effets négatifs sur les liens sino-européens, l’Europe est également en train de corriger sa politique agressive à l’égard de la Chine.

« La réduction de la dépendance économique vis-à-vis de la Chine, communément appelée « découplage », n’est pas seulement irréaliste, mais elle est également contraire aux intérêts de l’Europe », explique Cui Hongjian, le directeur du Département des études européennes de l’Institut des études internationales de Chine.

Avec la relance postpandémique de l’économie chinoise, le maintien voire l’approfondissement des liens économiques et commerciaux avec la Chine est utile pour permettre à l’Europe de surmonter ses défis économiques, notamment dans la compensation des pertes engendrées par le conflit russo-ukrainien.

Pour les spécialistes, l’Europe doit toujours résoudre cette question de la perception de la Chine. Influencée depuis longtemps par les Etats-Unis, l’UE considère la Chine à la fois comme un partenaire et un concurrent, ce qui nourrit directement sa perception négative de la Chine et son désir de réduire sa dépendance vis-à-vis d’elle.

« Il est particulièrement crucial pour l’UE de ne pas percevoir le développement de la Chine comme une perte pour l’Europe ou pour le monde occidental. Il faut embrasser une approche coopérative, plutôt qu’une mentalité à somme nulle », remarque Liu Zuokui.

Wang Wenbin a souligné la volonté de la Chine de renforcer la coordination internationale, ainsi que de gérer de manière effective les différences avec l’Europe. Cela aidera à consolider la dynamique positive des relations sino-européennes, à stimuler la coopération mutuellement bénéfique dans divers domaines et à promouvoir une plus grande certitude dans un paysage international complexe.

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Source:french.china.org.cn