L’annonce d’une visite historique de Xiomara Castro en Chine souligne les liens sino-honduriens

Alors que les relations sino-honduriennes se développent à une rapidité rarement vue, la présidente du Honduras, Xiomara Castro, a annoncé mardi son intention de réaliser une visite historique en Chine dans les trois mois suivant l’établissement des relations diplomatiques bilatérales, à la suite de l’inauguration lundi à Tegucigalpa de l’ambassade de Chine au Honduras. 

D’après les analystes, la visite de la présidente hondurienne en Chine constituera un moment significatif depuis l’établissement des relations diplomatiques entre les deux pays le 26 mars et permettra d’insuffler une nouvelle dynamique dans les relations bilatérales en rapide expansion, lesquelles ont déjà porté des fruits précoces et apporteront plus de bénéfices à la population.

La rupture par le Honduras de ses liens avec les autorités sécessionistes du Parti démocrate progressiste (PDP) sur l’île de Taiwan et son soutien ferme du principe d’une seule Chine reflètent une tendance majeure de la société internationale, affirment les spécialistes, estimant que des relations sino-honduriennes saines pourraient également encourager plus de pays à rompre leurs « liens diplomatiques » avec les autorités du PDP et à faire un choix avisé du bon côté de l’histoire.

Des liens importants

Xiomara Castro devrait se rendre en Chine du 9 au 14 juin. Selon le message qu’elle a posté sur Twitter, « la refondation du Honduras exige de nouveaux horizons politiques, scientifiques, techniques, commerciaux et culturels ». 

Lundi, Yu Bo, un chargé d’affaires de l’ambassade de Chine au Honduras, et Eduardo Enrique Reina, le ministre hondurien des Affaires étrangères, ont dévoilé ensemble la plaque pour inaugurer l’ambassade de Chine au Honduras.

Mardi, Yu Bo a déclaré que depuis leur arrivée au Honduras, lui et les autres membres de l’équipe ambassadoriale avaient été profondément impressionnés par le soin, l’attention et l’importance que la société hondurienne attache à chaque instant aux relations bilatérales.

Il a utilisé les termes « heureux, confiant et déterminé » pour décrire ses sentiments vis-à-vis de l’inauguration de l’ambassade chinoise. Ayant établi des relations diplomatiques depuis moins de trois mois, les deux parties se sont rapidement connectées et ont coopéré dans des domaines incluant l’économie, le commerce, l’agriculture, la technologie, la culture, l’éducation et les médias. Elles ont ainsi déjà récolté un grand nombre de fruits précoces.

« Depuis l’établissement des relations diplomatiques il y a plus de deux mois, la Chine et le Honduras ont tenu leur engagement et travaillé ensemble pour donner à leurs relations bilatérales un départ fulgurant sur la base du respect mutuel, de l’égalité, des bénéfices mutuels et du développement commun. Cela montre pleinement que le respect du principe d’une seule Chine est la bonne chose à faire, bénéficiant du soutien écrasant de la communauté internationale et représentant la tendance prédominante à travers le monde », a fait remarquer mardi Wang Wenbin, un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, lors d’une conférence de presse de routine.

Selon lui, le Honduras promeut activement l’inauguration de son ambassade en Chine et la Chine va apporter un soutien et une assistance forts.

« Les relations sino-honduriennes se sont développées à un rythme d’une rapidité rarement vue, soulignant le fait que les deux parties accordent une grande importance l’une à l’autre, mais aussi leur volonté forte d’approfondir les relations », analyse Pan Deng, le directeur exécutif du Centre de droit de la région Amérique latine et Caraïbes affilié à l’Université des sciences politiques et du droit de Chine. 

La rupture par le Honduras de ses liens avec les autorités du PDP a supprimé les obstacles politiques aux relations sino-honduriennes et les interactions étroites actuelles vont ouvrir la voie à une plus grande coopération pragmatique pour le bénéfice des peuples des deux pays, assure-t-il. 

D’après Yu Bo, l’ambassade de Chine va sans aucun doute devenir une passerelle dans les relations sino-honduriennes, un pont pour une coopération approfondie et un lien reliant les deux peuples.

« La présidente Castro va prochainement réaliser une visite d’Etat en Chine, qui sera historique, car ce sera la première visite en Chine par un président hondurien », souligne-t-il. Yu Bo attend avec impatience la rédaction conjointe par les deux chefs d’Etat d’une feuille de route pour les relations sino-honduriennes, portant le développement des relations bilatérales à un niveau plus élevé.

Rasel Tomé, le vice-président du Congrès national du Honduras, qui a participé à la cérémonie de lundi, s’est pour sa part déclaré persuadé que les gouvernements et les peuples des deux pays établiraient « une amitié fraternelle et ferme, basée sur le respect mutuel ». Il s’est également dit enthousiaste vis-à-vis de l’opportunité de se rendre en Chine à l’avenir.