Des biomarqueurs sanguins améliore la détection précoce du cancer du poumon, selon l'OMS

Par : Norbert |  Mots clés : OMS-étude-cancer
French.china.org.cn | Mis à jour le 02-06-2023

Des chercheurs de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) et d'institutions partenaires ont identifié des marqueurs protéiques dans des échantillons de sang, qui sont associés à un futur diagnostic du cancer du poumon, selon un communiqué de l'OMS rendu public jeudi.

Des chercheurs du Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) ont développé un algorithme basé sur ces marqueurs pour prédire les futurs cas de cancer du poumon. Ces résultats complémentaires importants ont été publiés ce jeudi dans des articles distincts dans Nature Communications et dans le Journal of the National Cancer Institute, a indiqué l'agence onusienne basée à Genève.

"Le dépistage du cancer peut sauver des vies, mais les avantages doivent être mis en balance avec les inconvénients. Les biomarqueurs sanguins présentent un fort potentiel pour mieux identifier les personnes qui développeront un cancer du poumon à l'avenir, ce qui permettra de cibler le dépistage", a déclaré Hilary Robbins, scientifique au sein de la branche épidémiologie génomique du CIRC et co-Directrice des études, citée dans le communiqué.

Le dépistage par tomodensitométrie à faible dose, une procédure qui utilise un appareil à rayons X émettant une faible dose de radiation pour visualiser des zones à l'intérieur du corps, permet de diagnostiquer une maladie à un stade précoce. Les nouvelles études ont utilisé les données protéomiques de six études prospectives de cohortes de population participant au Lung Cancer Cohort Consortium (LC3), un vaste consortium de 25 cohortes du monde entier qui comprend des données sur 3 millions de volontaires ayant fait l'objet d'un suivi pendant de nombreuses années.

Les auteurs de l'étude, une première de ce type à rechercher des marqueurs protéiques précoces du cancer du poumon dans des échantillons sanguins prédiagnostiques, ont mesuré jusqu'à 1.200 protéines dans des échantillons prélevés sur 731 personnes ayant des antécédents de tabagisme et chez qui un cancer du poumon a été diagnostiqué dans les trois ans suivant le prélèvement sanguin. Les chercheurs ont comparé les protéines trouvées dans ces échantillons avec les protéines trouvées dans les échantillons sanguins de 731 personnes d'âge, de sexe et d'antécédents tabagiques similaires qui n'ont pas développé de cancer du poumon dans les 3 ans suivant le prélèvement sanguin.

"Cela a permis d'identifier 36 marqueurs protéiques qui sont solidement associés au risque de développer un cancer du poumon", a expliqué Hana Zahed, doctorante dans la branche de l'épidémiologie génomique du CIRC et l'un des principaux auteurs de l'étude, citée également dans le communiqué.

Selon l'OMS, une seconde étude, publiée dans le Journal of the National Cancer Institute, a été menée par Xiaoshuang Feng, chercheur postdoctoral au sein du service d'épidémiologie génomique du CIRC. Dans cette étude, les auteurs ont utilisé les données LC3 pour développer et valider un algorithme de prédiction du risque basé sur les protéines. L'algorithme basé sur les protéines s'est avéré plus performant que ces outils pour distinguer les individus qui ont développé un cancer du poumon de ceux qui n'en ont pas développé.

Les résultats de ces deux études sont importants compte tenu de la nécessité urgente d'améliorer la détection précoce afin de réduire le nombre de décès dus au cancer du poumon, a conclu l'OMS.

Suivez China.org.cn sur Twitter et Facebook pour rejoindre la conversation.
Source: Agence de presse Xinhua
Retournez en haut de la page