L'Iran ne reconnaît pas le gouvernement afghan par intérim, déclare le chef de la diplomatie iranienne

Par : Laura |  Mots clés : Iran-Afghanistan
French.china.org.cn | Mis à jour le 26-05-2023

Le ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian, a déclaré jeudi que son pays ne reconnaissait pas le gouvernement intérimaire des talibans de l'Afghanistan et qu'il insistait sur la formation d'un gouvernement inclusif dans le pays, selon l'Agence de presse estudiantine d'Iran.

M. Amir-Abdollahian a tenu ces propos au cours d'une réunion à laquelle participait le personnel diplomatique iranien, faisant part de l'insatisfaction de Téhéran à l'égard de l'échec de son pays voisin à former un gouvernement inclusif.

Il a ajouté que les talibans ne constituaient qu'une partie de la réalité de l'Afghanistan et non pas son intégralité.

Selon le chef de la diplomatie iranienne, au cours des derniers mois, des affrontements ont sporadiquement eu lieu le long de la frontière d'Iran avec l'Afghanistan, ce qui est devenu une source de préoccupation.

Une autre source de discorde entre les deux parties est le droit d'utilisation des ressources en eaux de la rivière Helmand. Le porte-parole de l'Agence spatiale iranienne a indiqué la semaine dernière que des photos satellite montraient que les talibans avaient détourné le cours de la rivière, empêchant ses eaux d'atteindre l'Iran.

M. Amir-Abdollahian a souligné que les droits de l'Iran sur les eaux de la rivière Helmand devaient être respectés en vertu d'un traité signé en 1973 entre les deux pays, qui autorise l'Iran à recevoir 820 millions de mètres cube d'eau de cette rivière par an.

Le gouvernement taliban afghan a publié un communiqué la semaine dernière, affirmant que les fréquentes demandes de l'Iran relatives à l'eau et les commentaires "inappropriés" de ses médias étaient "néfastes". Il a ajouté qu'il respectait le traité de 1973.

La rivière Helmand prend sa source dans la chaîne de montagnes Hindou Kouch, près de la capitale afghane Kaboul, et parcourt 1.126 kilomètres avant de se jeter dans les marécages du Hamoun, dans la province iranienne du Sistan-et-Baloutchistan (sud-est), qui souffrent de sécheresse, selon M. Amir-Abdollahian.

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Source: Agence de presse Xinhua
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