Abdel Fattah Al-Burhane, président du Conseil souverain soudanais et commandant en chef de l'armée soudanaise, a déclaré mardi qu'il était ouvert à toute initiative qui pourrait contribuer à alléger la souffrance du peuple soudanais.
M. Burhane a tenu ces propos lors d'entretiens téléphoniques avec le président turc Recep Tayyip Erdogan et le président de l'Union des Comores et président de l'Union africaine (UA), Azali Assoumani, a indiqué le ministère soudanais des Affaires étrangères dans un communiqué.
"M. Burhane a fait part de l'ouverture du gouvernement soudanais à l'égard de toute initiative qui pourrait contribuer à soulager le peuple soudanais des atrocités commises par les Forces de soutien rapides (FSR) rebelles", d'après le ministère.
Selon le communiqué, M. Assoumani a souligné l'importance de maintenir la stabilité au Soudan et de soutenir les pourparlers en cours dans la ville saoudienne de Djeddah en vue de faire cesser les combats et de faciliter la délivrance d'aide humanitaire.
M. Assoumani a fait savoir qu'il dépêcherait un envoyé spécial à Djeddah pour aider les parties à conclure un accord afin de mettre fin au conflit et de rétablir la stabilité au Soudan.
Tout en faisant part de son inquiétude vis-à-vis du nombre croissant de morts et de blessés dans le conflit qui oppose l'armée soudanaise aux FSR paramilitaires, M. Erdogan a proposé d'accueillir les pourparlers de paix, a noté son bureau dans un communiqué.
La Turquie est "prête à accueillir les pourparlers s'ils (les belligérants) décidaient d'entamer des négociations globales", a ainsi assuré M. Erdogan. Ankara poursuivra ses contacts avec les Nations Unies pour garantir une réponse aux besoins humanitaires urgents du peuple soudanais, a-t-il ajouté.
Le président turc a également discuté avec M. Burhane de l'évacuation et de la sécurité des ressortissants turcs au Soudan, selon le communiqué de son bureau.
Le Soudan est en proie à des affrontements armés meurtriers entre l'armée soudanaise et les FSR dans la capitale Khartoum et dans d'autres villes du pays depuis le 15 avril, les deux parties s'accusant mutuellement d'avoir initié le conflit.
D'après les statistiques onusiennes, des milliers de citoyens soudanais ont été déplacés ou forcés à chercher refuge dans des zones sûres au Soudan et dans les pays voisins, y compris en Egypte, en Ethiopie et au Tchad.
A ce jour, les affrontements ont fait au moins 550 morts et 4.926 blessés, selon le ministère soudanais de la Santé.
