"Cela fait un an que je le dis : à la seconde où l'on peut y retourner, je saute dans l'avion", a raconté au Figaro, Franck Lebouchard, patron de l'entreprise d'ingénierie acoustique française Devialet.
L'homme d'affaire vient de passer deux semaines en Chine, où il a entre autres rencontré les collaborateurs de BYD, le principal constructeur chinois de véhicules électriques. "Nous avons travaillé pendant trois ans sans nous voir", a confié au journal français M. Lebouchard. "Avec certains dirigeants de BYD, on est tombé dans les bras les uns des autres, alors qu'on ne s'était jamais vus."
Suite à l'optimisation et à l'ajustement par la Chine de ses mesures de prévention épidémique, un bon nombre de patrons français ont fait leur retour en Chine, et avec confidence, selon l'enquête du Figaro parue lundi.
"La volonté politique du Parti (communiste chinois) de soutenir la consommation interne est impressionnante", a affirmé au Figaro François-Henri Pinault, PDG de Kering. Arrivé dès le 30 janvier en Chine, le pays étant encore en plein de festivités du nouvel an lunaire, le grand nom du luxe s'est dit frappé par "le niveau d'énergie des Chinois". "Les centres commerciaux et les rues sont pleins", a-t-il dit de retour à Paris.
"L'activité et la consommation redémarrent progressivement, avec de belles perspectives en vue. Je suis revenu super énergisé et très confiant pour le marché", s'est félicité le directeur général de L'Oréal, Nicolas Hieronimus, cité par le journal français. "C'est le deuxième marché du groupe et les choses y changent très vite."
Ce qui reste sans changement, c'est "une Chine égale à elle-même" qu'a retrouvée le patron du poids lourd de la beauté, "avec des gens dans les rues, des gens qui ont envie de revivre normalement, d'aller dans les malls et les restaurants, de prendre l'avion. Ce qui m'a frappé, c'est ce qui n'a pas changé", a rapporté Le Figaro.
"Tous les patrons français sont revenus de Chine avec la certitude que le pays regorge encore de potentiel", résume le quotidien français, et "tous ont l'intention d'y poursuivre leurs investissements".
"On ne m'a jamais demandé quand était la dernière fois que j'étais en Chine, mais on m'a beaucoup demandé quand serait la prochaine fois", a indiqué au Figaro le directeur général de Rémy Cointreau, Eric Vallat.
C'est dans la même logique qu'une forte délégation économique composée de 53 chef d'entreprises se rendra cette semaine en Chine dans le cadre de la visite d'Etat du président français Emmanuel Macron, selon l'Elysée. Elle affirme par ailleurs que les relations économiques sont l'un des "volets principaux" de cette troisième visite de M. Macron en Chine.