Le gouvernement zimbabwéen a approuvé un budget de 24 millions de dollars pour lutter contre le choléra, tandis que 13 pays d'Afrique combattent cette épidémie qui a fait des centaines de morts depuis le début de l'année.
De nombreux Zimbabwéens se souviennent encore de l'épidémie de choléra qui a frappé le pays entre 2008 et 2009 et qui a fait plus de 4.000 morts sur plus de 98.500 cas signalés. L'épidémie actuelle, la pire à avoir touché la région ces dernières années, a été décrite par le Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF) comme représentant une urgence pour les enfants.
Au 28 mars, le Zimbabwe avait enregistré 231 cas suspects de choléra et deux décès.
Les ministres zimbabwéens ont examiné mardi un rapport sur la réponse nationale au choléra présenté par le vice-président et ministre de la Santé et de la Protection de l'enfance, Constantino Chiwenga, et ils ont assuré à la nation que la situation était sous contrôle.
Après le conseil des ministres, la ministre de l'Information, de la Publicité et des Services de radiodiffusion, Monica Mutsvangwa, a déclaré lors d'un point de presse que les épidémies de choléra en Afrique se produisaient dans un contexte de cyclones, d'inondations, de conflits, d'un mauvais assainissement et d'un approvisionnement en eau peu fiable.
La mobilité transfrontalière a également joué un rôle dans la propagation du choléra et d'autres maladies, a-t-elle indiqué.
"Jusqu'à présent, 13 pays africains ont signalé des épidémies de choléra. Malgré les cas signalés au Zimbabwe, le taux de létalité est encore faible (...) Seuls le Matabeleland-Nord et les Midlands n'ont jusqu'à présent signalé aucun cas de choléra", a précisé Mme Mutsvangwa.
Elle a assuré à la nation que la situation restait sous contrôle car des inspections actives aux points d'entrée et de sortie et des activités de surveillance étaient en cours.
"Le cabinet a approuvé un budget total de 24.168.353 dollars pour le plan de préparation et de réponse à l'épidémie de choléra. Plusieurs partenaires, dont l'Organisation mondiale de la santé, se sont engagés à soutenir une partie du budget", a affirmé Mme Mutsvangwa.
Les dirigeants communautaires et politiques devraient également apporter un soutien maximal au programme de lutte contre le choléra par le biais d'activités de sensibilisation, a-t-elle ajouté.
