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Un envoyé déplore le rejet d’une demande d’enquête auprès de l’ONU sur le Nord Stream

French.china.org.cn | Mis à jour le 29. 03. 2023 | Mots clés : Nord Stream

Geng Shuang, un envoyé spécial de la Chine aux Nations unies, a déploré lundi le rejet par le Conseil de sécurité des Nations unies d’une résolution visant à établir une commission d’enquête sur les attaques ayant visé les gazoducs sous-marins Nord Stream.

Après le vote, Geng Shuang, un représentant permanent adjoint de la Chine aux Nations unies, a appelé à une enquête objective, impartiale et professionnelle sur les explosions ayant eu lieu en septembre dernier.

Le projet de résolution proposé par la Russie appelait le secrétaire général des Nations unies à établir une commission internationale indépendante pour enquêter sur les attaques ayant ciblé les gazoducs, qui transportent le gaz naturel depuis la Russie vers l’Europe par la mer Baltique.

Cette résolution a obtenu l’approbation de la Chine, de la Russie et du Brésil, tandis que les douze autres membres du Conseil de sécurité se sont abstenus. Pour être adoptée, une résolution doit obtenir au moins neuf votes favorables et aucun véto de la Russie, de la Chine, de la France, des Etats-Unis ou du Royaume-Uni. 

« La Chine soutient les Nations unies dans l’établissement d’une commission internationale indépendante pour enquêter sur les explosions de septembre dernier [ayant touché le Nord Stream] », a déclaré Geng Shuang.

A la suite des dommages subis par les gazoducs, un grand nombre de membres du Conseil de sécurité, y compris la Chine, ont exprimé leurs inquiétudes vis-à-vis de l’impact négatif majeur sur l’approvisionnement énergétique mondial, l’environnement et la sécurité du transport maritime.

Certains pays pensent qu’il n’est pas nécessaire que le Conseil de sécurité autorise une enquête internationale, car les nations concernées ont déjà lancé des enquêtes sur ces explosions. 

« En réalité, une enquête internationale n’entrerait pas en conflit avec les enquêtes nationales en cours actuellement », a souligné Geng Shuang.

Une enquête internationale menée par les Nations unies permettrait de coordonner les différentes enquêtes nationales, s’assurant que la chaîne de preuves est fermée et que les conclusions de l’enquête font plus autorité et sont mieux acceptées.

Certaines nations ont également estimé que les enquêtes nationales devraient être terminées avant qu’une enquête internationale soit envisagée. 

« Cela fait plus de six mois depuis que l’explosion ayant touché les gazoducs Nord Stream a eu lieu. […] Si une enquête internationale doit être réalisée, les preuves sur site doivent être recueillies le plus rapidement possible, de façon à ne pas prendre trop de retard et compliquer l’obtention des preuves, ce qui affecterait les résultats de l’enquête », a-t-il fait remarquer.

L’envoyé a ajouté que l’autorisation des Nations unies à mener une enquête internationale était la meilleure façon de répondre aux spéculations et aux accusations. Empêcher le Conseil de sécurité de lancer une telle enquête ne peut que soulever des suspicions que « quelque chose est caché dans les coulisses ».

« Même si les membres du Conseil de sécurité ne sont pas parvenus à un accord sur l’autorisation d’une enquête internationale, toutes les parties soutiennent la découverte de la vérité et la traduction en justice des responsables le plus rapidement possible », a souligné Geng Shuang.

« Les suspicions concernant qui se trouve derrière le sabotage actif du Nord Stream sont évidentes. […] Je souhaiterais vous rappeler quelques faits de base aux yeux du monde entier. Les Etats-Unis et leurs alliés ont fait tout ce qui était en leur pouvoir pour s’assurer qu’il n’y ait pas d’enquête internationale sur ce qui est arrivé au Nord Stream en septembre », a déclaré Vassili Nebenzia, le représentant permanent de la Russie aux Nations unies.

Mardi, Mao Ning s’est interrogée quant aux hésitations des Etats-Unis concernant l’enquête sur un incident qui menace gravement la paix et la sécurité internationales, alors qu’ils semblent tellement enthousiastes lorsqu’il s’agit de mener de soi-disant enquêtes sur les pays en développement.

« Il s’agit là de deux poids et deux mesures. De quoi les Etats-Unis ont-ils peur ? Nous espérons que les enquêtes concernées progresseront rapidement, de façon à ce que le monde puisse connaître ce qu’il s’est réellement passé et que les responsables rendent des comptes », a-t-elle déclaré lors d’une conférence de presse à Beijing.

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Source:french.china.org.cn