Envoyer [A A]

Le MAE chinois dénonce les accusations de « piège de la dette »

French.china.org.cn | Mis à jour le 29. 03. 2023 | Mots clés : MAE

Mardi, Mao Ning, une porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères (MAE), a répliqué à la critique, selon laquelle les prêts liés à l’initiative des nouvelles Routes de la soie seraient « un piège de la dette », faisant savoir que la Chine s’opposait fermement à ces accusations.

Du fait de divers facteurs externes, les risques de la dette auxquels sont confrontés les pays en développement ont récemment enregistré une hausse significative. Certaines personnes ont exploité cette situation en accusant faussement la Chine de mettre en œuvre des « pièges de la dette » et des « prêts opaques ». « La Chine s’oppose fermement à ces accusations », a rétorqué Mao Ning lors d’une conférence de presse régulière.

Ces remarques ont été faites après la publication mardi d’une étude montrant que la Chine a dépensé 240 milliards de dollars (221 milliards d’euros) pour renflouer 22 pays en développement entre 2008 et 2021, un montant qui a augmenté fortement au cours de ces dernières années, alors que plus de pays ont connu des difficultés à rembourser les crédits alloués à l’édification des infrastructures liées aux nouvelles Routes de la soie.

En réponse, Mao Ning a répliqué en déclarant que la Chine agissait dans « le principe d’ouverture et de transparence ».

« La Chine agit en accord avec les règles du marché et les règles internationales, et respecte la volonté des pays concernés. Nous n’avons jamais forcé aucune partie à emprunter de l’argent, ni acculé aucun pays à accepter la dette. Nous n’avons attaché aucune condition politique aux accords de prêt et nous ne cherchons aucun intérêt politique personnel », a souligné la porte-parole.

La Chine a toujours été engagée pour soutenir le développement socioéconomique des pays en développement, aidant ces derniers à renforcer leurs capacités à mener un développement indépendant et durable. 

Au fil des années, la Chine a aidé les pays africains à construire et à mettre à niveau plus de 10 000 km de voies ferrées, 100 000 km de routes, 1000 ponts et 100 ports, stimulant vigoureusement le développement économique, améliorant la vie de la population dans chaque pays et apportant des bénéfices tangibles à la population locale.

A ce jour, aucun des pays partenaires n’a soutenu l’accusation, selon laquelle l’initiative des nouvelles Routes de la soie aurait créé des « pièges de la dette », a fait remarquer Mao Ning.

Pour Liang Haiming, le doyen de l’Institut de recherche des nouvelles Routes de la soie affilié à l’Université de Hainan, ce soi-disant « piège de la dette » n’est qu’une politisation d’une question économique. 

« Plutôt que d’accuser la Chine de s’engager dans une diplomatie de piège de la dette, certains pays occidentaux devraient se concentrer sur la façon d’améliorer la capacité des pays endettés à gérer les défis de la dette et renforcer la consultation et la coopération entre les pays sur la gouvernance internationale de la dette », estime-t-il.

Les statistiques de la Banque mondiale montrent que les institutions financières multilatérales et les créditeurs commerciaux représentent plus de 80 % de la dette souveraine des pays en développement. Selon Mao Ning, il est impératif que ces institutions participent au traitement de la dette guidées par le principe d’actions conjointes et de partage équitable des charges.

Suivez China.org.cn sur Twitter et Facebook pour rejoindre la conversation.
Source:french.china.org.cn