Alors qu'environ 3.897 personnes ont perdu la vie dans 117 fusillades en seulement près de trois mois en 2023 et que 5.280 autres se sont suicidées au cours de la même période, le département d'Etat américain a publié ses "Rapports nationaux 2022 sur les pratiques en matière de droits de l'homme", se vantant d'être le défenseur des droits de l'homme tout en calomniant et salissant les pays que Washington considère comme rivaux ou hostiles, a rapporté lundi le journal Eurasia Review.
Selon le journal, le rapport, qui contient des centaines de pages sur la façon dont d'autres gouvernements ont "emprisonné, torturé ou même tué" des opposants politiques, des défenseurs des droits de l'homme et des journalistes, garde dans le même temps le silence sur les milliers d'Américains qui sont morts à cause de fusillades de masse, de brutalités policières et d'actes de discrimination raciale.
"La trajectoire historique de l'Amérique montre qu'elle a toujours considéré les droits de l'homme comme un outil d'hégémonie et les utilise de manière sélective comme excuse pour qualifier certains pays de violateurs des droits de l'homme. Sous prétexte de défendre les droits de l'homme, les Etats-Unis ont envahi l'Irak, la Syrie, la Libye et l'Afghanistan, mais tous ces pays déchirés par la guerre ont vu des civils innocents tués et la destruction catastrophique de leurs infrastructures", a poursuivi Eurasia Review.
"Malheureusement, les Etats-Unis ne respectent pas les normes internationales communes et ne garantissent pas les droits de l'homme d'un point de vue juste et impartial lorsqu'ils promeuvent la diplomatie des droits de l'homme et gèrent les questions relatives aux droits de l'homme. Ils appliquent toujours des normes doubles, voire multiples", a déploré le journal.
"Les critiques affirment que le rapport annuel n'a rien à voir avec les droits de l'homme mais que c'est en fait un outil que les Etats-Unis utilisent pour calomnier leurs rivaux et exercer des contraintes sur d'autres pays", a conclu Eurasia Review.
