On trouve des enfants qui travaillent dans des conditions s'apparentant au servage et à l'esclavage dans chaque Etat américain, ce qui signifie que les lois nationales sur le travail des enfants conçues pour empêcher toute forme de travail infantile sont bafouées, en particulier par ceux qui exploitent les travailleurs les plus vulnérables à savoir, les travailleurs migrants mineurs, a rapporté dimanche le quotidien USA Today.
"Ces enfants travailleurs sont souvent isolés et sans aucune forme de protection des adultes. Ils se cassent le dos dans les immenses champs et fermes de l'agriculture extensive, qui peuvent se trouver à plusieurs jours de marche d'un quelconque lieu où ils pourraient chercher de l'aide, ils travaillent de longues heures sur des lignes d'assemblage industrielles dangereuses pour leur santé", a indiqué USA Today, citant un document publié par le New York Times.
"Nous savons que le travail des enfants contribue scandaleusement à beaucoup de nos marques et magasins favoris : Target, Walmart, J. Crew, Whole Foods, Ben & Jerry's et les (céréales) préférées des mamans, les Cheerios de General Mills", peut-on lire dans le quotidien.
Les victimes travaillent souvent toute la nuit, ils tentent d'aller en cours pendant la journée et beaucoup abandonnent cet emploi du temps intenable. S'ils posent des questions sur leurs conditions de travail, ils risquent des représailles. Les filles subissent régulièrement du harcèlement sexuel et de la coercition de la part des hommes adultes, poursuit le journal.
"A qui revient la responsabilité de contrôler des conditions de travail aussi choquantes et de signaler ces violations rageantes ? C'est le devoir des inspecteurs de la Division des salaires et des horaires du département américain du Travail. Mais ils ne contrôlent et ne signalent rien, parce qu'ils ne le peuvent pas. Ils n'ont tout simplement pas assez de personnel pour réaliser cette tâche de fond", a expliqué USA Today.
En 1978, le gouvernement américain employait un inspecteur du travail pour 69.000 travailleurs, ce qui était déjà un nombre très insuffisant. En 2018, chaque inspecteur était responsable de contrôler 175.000 travailleurs, soit plus du double, a ajouté le quotidien.
