Les deux tiers de la population mondiale continueront à vivre dans l'insécurité hydrique bien au-delà de 2030 si des mesures radicales ne sont pas prises, ont prévenu les spécialistes des ressources eau de l'ONU dans un rapport publié jeudi.
"A moins que des mesures radicales ne soient prises, cette évaluation indique que les deux tiers de la population mondiale continueront à vivre dans l'insécurité hydrique bien au-delà de 2030", prévient l'Evaluation de la sécurité hydrique mondiale 2023, dirigée par des experts de l'Institut de l'Université des Nations Unies pour l'eau, l'environnement et la santé (UNU-INWEH).
L'UNU-INWEH, également connu sous le nom de groupe de réflexion des Nations Unies sur l'eau et créé en 1996, est membre du système d'institutions de l'UNU.
Publié le deuxième jour de la Conférence des Nations Unies sur l'eau 2023, le rapport "fournit une comparaison multidimensionnelle de l'état de la sécurité hydrique affectant 7,8 milliards de personnes dans 186 pays, et cela, à mi-parcours de la Décennie internationale d'action sur le thème "L'eau pour le développement durable" (2018-2028) et du Programme de développement durable à l'horizon 2030."
Un communiqué de presse publié à l'occasion du lancement du rapport indique que le monde est loin d'atteindre l'Objectif de développement durable (ODD) 6 qui vise à garantir à tous l'accès à l'eau potable et à l'assainissement.
"Sans sécurité de l'eau, les pays sont tout simplement incapables de soutenir les écosystèmes d'eau douce, les moyens de subsistance et le bien-être humain", a déclaré Charlotte MacAlister, auteur principal du rapport et chercheuse principale sur la sécurité de l'eau à l'UNU-INWEH. "Cette évaluation mondiale met en évidence des défis de développement importants sur lesquels les discussions politiques devraient se concentrer dans les sept années qui restent pour atteindre l'ODD 6".
