Les Américains devraient consacrer suffisamment de temps à s'informer sur le dernier rapport du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) des Nations Unies, avant qu'il ne soit trop tard pour éviter une catastrophe climatique, a estimé mardi le quotidien The Baltimore Sun.
C'est un nouveau rappel du vieux cliché sur la façon de faire bouillir une grenouille : si vous la jetez dans l'eau bouillante, elle sautera pour se sauver. Mais si vous la mettez dans une casserole d'eau tiède et que vous allumez le feu, elle ne se rendra compte de sa situation désastreuse que lorsqu'il sera trop tard, lit-on.
"Pour ceux qui n'ont pas pris la peine de lire le rapport du GIEC publié lundi, voici un bref résumé : nous sommes la grenouille. La terre est la casserole. Et il nous reste une dizaine d'années avant la grande catastrophe", poursuit le journal.
"Soyons clairs : nous ne sommes pas là pour pointer du doigt les politiques. Nous n'avons tout simplement pas le temps pour cela. Et si nous le faisions, nous devrions reconnaître qu'aucun des partis politiques n'est exempt de tout reproche", note le Baltimore Sun.
Beaucoup de républicains sont peut-être en mode déni de science, mais la récente décision du président Joe Biden d'approuver le projet Willow dans le nord de l'Alaska suggère une préoccupation insuffisante quant aux 9,2 millions de tonnes supplémentaires de carbone que ce projet de forage pétrolier devrait libérer chaque année dans le monde, d'après le quotidien.
"Ces nouveaux emplois doivent sûrement être importants s'ils valent la peine de condamner tant d'autres êtres humains sur la planète", ironise-t-il. "Mais c'est peut-être ce que disent les grenouilles qui ont remarqué qu'on est assis dans une casserole chaude."
