Les adolescents américains exposés à la violence des armes à feu sont deux fois plus susceptibles que les autres de commettre un crime violent grave en deux ans, perpétuant ainsi un cycle qu'il peut être difficile d'interrompre, a indiqué lundi le site d'information Idaho Capital Sun en citant les résultats d'une étude.
"Les médias se concentrent fortement sur les fusillades de masse et sur l'état mental des personnes qui les commettent. Mais il existe une épidémie bien plus importante de violence armée, en particulier chez les jeunes noirs, hispaniques et amérindiens, qui prend au piège de certains adolescents qui n'ont même pas l'âge d'obtenir un permis de conduire", a affirmé l'article.
"Le nombre d'adolescents de moins de 18 ans ayant tué quelqu'un avec une arme à feu est passé de 836 en 2019 à 1.150 en 2020", a-t-il poursuivi.
Toutefois, les chercheurs qui analysent les données criminelles soulignent que les adolescents ne sont pas à l'origine de la hausse générale de la violence armée, qui a multiplié à tous les âges. En 2020, 7,5% des arrestations pour homicide ont impliqué des adolescents de moins de 18 ans, une proportion légèrement inférieure à celle des années précédentes, a ajouté l'étude.
Les recherches montrent qu'une exposition chronique à un traumatisme peut modifier la façon dont le cerveau d'un enfant se développe. Les traumatismes peuvent également jouer un rôle central dans l'explication du fait que certains jeunes se tournent vers les armes à feu pour se protéger et finissent par les utiliser contre leurs pairs, selon le média.
