Le Premier ministre hongrois Viktor Orban a déclaré vendredi que le monde était plus proche que jamais d'une guerre mondiale, car les dirigeants occidentaux étaient "saisis par la fièvre de la guerre".
"Ils font des discours appelant à gagner la guerre, ce qui exige plus de sacrifices, et ils envoient des armes toujours plus puissantes à l'Ukraine", a-t-il déclaré à la radio publique Radio Kossuth.
L'opinion internationale est fortement divisée : l'Occident est d'un côté, tandis que les Arabes, les Chinois, les Africains et les Etats turciques sont de l'autre, qui "proposent un cessez-le-feu et les négociations" pour la paix, selon le Premier ministre hongrois.
Rappelant que le conflit armé russo-ukrainien avait déjà fait des milliers de victimes des deux côtés, M. Orban a noté que l'Allemagne "a commencé par envoyer des casques, maintenant ils sont passés aux chars, et le nouveau sujet est de savoir s'ils doivent envoyer des avions de chasse".
Selon le chef du gouvernement hongrois, la possibilité que des soldats de pays alliés à l'Ukraine traversent la frontière ukrainienne n'est pas non plus à exclure. "Nous n'avons jamais été aussi proches d'une guerre locale risquant de dégénérer en guerre mondiale", a-t-il ajouté.
Estimant par ailleurs que seuls le Vatican et la Hongrie veulent la paix en Europe, et seule la Hongrie au sein de l'Union européenne, M. Orban a déclaré que la Hongrie devait investir dans le développement d'une armée moderne, qui est le seul moyen de garantir la sécurité du pays.