Six jours après le double tremblement de terre meurtrier qui a tué près de 30.000 personnes en Turquie, le manque d'installations hygiéniques commence à mettre en danger la santé des survivants.
Avec des milliers de bâtiments détruits ou trop instables pour y pénétrer dans les dix provinces touchées par les séismes dans le sud du pays, le manque de toilettes est notamment devenu un problème majeur.
"La question de l'hygiène devient de plus en plus pressante", a écrit vendredi Ihsan Cakir, secrétaire général adjoint de la municipalité de Hatay. La province de Hatay est l'une des zones les plus durement touchées par le double tremblement de terre de lundi dernier.
"Nous avons besoin de toilettes portables", a affirmé M. Cakir, notant que les volontaires et le reste du personnel étaient désormais obligés de se rendre dans les villes voisines pour satisfaire leurs besoins en matière d'hygiène.
Des médias locaux ont rapporté dimanche que 58 toilettes et douches portables avaient été envoyées dans les zones touchées, et que les fabricants du pays se préparaient à en produire davantage.
Outre la question des toilettes, l'accès à l'eau potable est également un problème urgent.
"Les sources souterraines pourraient avoir été polluées, car le système d'égouts est en ruine", a averti Celalettin Kocaturk, médecin à Istanbul, ajoutant que l'eau du robinet était désormais impropre à la consommation ou même aux ablutions. "Il y a un risque accru d'épidémie", a-t-il ajouté.
Dimanche soir, le dernier bilan officiel des séismes en Turquie était de 29.605 morts.
