Le "deux poids, deux mesures" sur les droits de l'homme est inacceptable, selon des experts africains (SYNTHESE)

Par : LIANG Chen |  Mots clés : droits de l'homme,USA
French.china.org.cn | Mis à jour le 30-01-2023

Le fait que les Etats-Unis brandissent haut la défense des droits de l'homme tout en dissimulant leurs propres violations graves de ces mêmes droits chez eux et dans le reste du monde est inacceptable, estiment des experts africains.

Une enquête de l'armée américaine récemment divulguée par les médias aux Etats-Unis a révélé que les responsables américains étaient au courant que des civils avaient été tués peu après une frappe de drone menée par les Etats-Unis à Kaboul, en Afghanistan, en août 2021, tandis que des officiers supérieurs avaient tenté de dissimuler les faits en émettant des déclarations trompeuses dans les semaines suivantes.

Zouhair Maghzaoui, secrétaire général du mouvement Echaâb, un parti politique tunisien, note qu'autant les Etats-Unis sont prêts à lancer des accusations de non-respect des droits de l'homme au visage de chaque pays refusant de se soumettre à leur hégémonie, d'autant qu'ils n'hésitent pas dans de nombreux cas à commettre les crimes les plus odieux en violation de ces mêmes droits, ou à se taire s'il s'agit de pratiques impliquant leurs alliés.

Selon une étude du projet "The Cost of War" de l'université Brown, plus de 174.000 personnes sont mortes en conséquence directe de la guerre en Afghanistan, dont plus de 47.000 civils.

Les statistiques de l'Agence des Nations Unies pour les réfugiés montrent que la guerre qui sévit depuis près de 20 ans en Afghanistan a poussé 2,6 millions d'Afghans à fuir le pays et 3,5 millions à se déplacer intérieurement.

Selon un document du ministère américain de la Défense, dont une copie a été obtenue par les médias, le nombre de morts et de blessés civils causés par les forces américaines dans d'autres pays au fil des ans a été "largement sous-estimé", tandis que les mécanismes de responsabilisation promis par les Etats-Unis sont introuvables et les autorités américaines n'ont jamais tenu leurs promesses en matière de statistiques sur les victimes civiles, ni en matière de responsabilisation.

Pourtant, les Etats-Unis n'hésitent pas à employer la question des droits de l'homme pour faire pression sur d'autres pays, conformément à une politique du "deux poids, deux mesures", ce qui a accentué l'inquiétude de la communauté internationale, laquelle a souvent dénoncé les pratiques américaines en la matière.

"Je suis convaincu que pour certains pays, ils font exprès de changer l'interprétation de ces droits de l'homme afin de sauvegarder leurs intérêts, ou en d'autres façons, les utiliser comme moyen de répression ou arme d'attaque pour satisfaire leurs intérêts", a estimé David Richman Rakotomavo, attaché de cabinet de la Haute cour constitutionnelle de Madagascar.

"C'est pourquoi nous voyons souvent dans les événements en Occident le phénomène de deux poids, deux mesures", a-t-il poursuivi.

Selon des experts africains, les Etats-Unis sont confrontés à de multiples crises des droits de l'homme, tant sur leur territoire qu'à l'étranger, alors que la situation n'était déjà pas brillante. Cependant, les politiciens américains parlent toujours des droits de l'homme et pointent du doigt les autres pays et régions.

Selon un rapport thématique exposant les effets négatifs du racisme et de la discrimination raciale sur le droit au développement publié en septembre dernier par un groupe d'experts des Nations Unies, aux Etats-Unis, le taux de mortalité lié à la COVID-19 chez les Afro-Américains est plus du double de celui des autres groupes raciaux du pays. Par ailleurs, les personnes d'ascendance africaine aux Etats-Unis ont une espérance de vie nettement inférieure à celle de la population blanche.

Le rapport a également indiqué qu'aux Etats-Unis, les Noirs étaient près de trois fois plus susceptibles d'être tués par un policier que les Blancs, même s'ils sont 1,3 fois plus susceptibles d'être non armés.

De ce fait, Washington n'est pas qualifié pour agir en tant que "professeur" des droits de l'homme, et les politiciens ne devraient pas dénoncer d'autres pays tandis qu'ils ferment les yeux sur leurs propres problèmes en la matière.

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Source: Agence de presse Xinhua
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