La communauté internationale appelle à la fin des hostilités en RDC après l'escalade des tensions (SYNTHESE)

Par : LIANG Chen |  Mots clés : RDC-Rwanda-communauté internationale
French.china.org.cn | Mis à jour le 27-01-2023

La République démocratique du Congo (RDC) et le Rwanda ont échangé des accusations après qu'un avion de guerre de la RDC a été attaqué lors de son atterrissage mardi, marquant une nouvelle escalade des tensions entre les deux pays. Les organisations internationales et régionales ont exprimé leur profonde inquiétude face à la détérioration de la situation dans le nord-est de la RDC et ont appelé toutes les parties à rester calmes.

L'envoyé spécial du secrétaire général des Nations Unies pour la région des Grands Lacs en Afrique, Xia Huang, a exhorté jeudi les deux parties à faire preuve de la plus grande retenue, à chercher de réduire les tensions par le dialogue et à utiliser les outils régionaux pour établir les faits de l'incident et dissiper les malentendus.

Selon un communiqué publié par son bureau, il a appelé tous les acteurs à respecter les décisions prises lors du mini-sommet des chefs d'Etat qui s'est tenu en novembre 2022 à Luanda, la capitale angolaise.

Mardi, le porte-parole du gouvernement congolais Patrick Muyaya a condamné dans un communiqué l'attaque contre un avion de chasse Sukhoi-25 et a rejeté l'accusation du Rwanda selon laquelle l'avion avait pénétré dans son espace aérien. Les tirs rwandais ont été dirigés vers un aéronef congolais volant à l'intérieur de l'espace aérien congolais, et l'aéronef n'a nullement survolé l'espace aérien rwandais, précise le communiqué.

Le même jour, le Rwanda a déclaré que l'avion de chasse de la RDC avait violé son espace aérien pour "la troisième fois", ce qui l'a incité à prendre des "mesures défensives". Kigali a également accusé l'armée congolaise d'utiliser des armes lourdes pour viser les zones frontalières rwandaises lors des nouveaux combats.

Au lendemain de l'incident, l'ancien président kényan Uhuru Kenyatta, également facilitateur du processus de paix de la Communauté d'Afrique de l'Est (CAE) dans l'est de la RDC, a exprimé sa profonde inquiétude face à "la forte détérioration de la situation au Nord-Kivu en RDC", où des combats ont éclaté entre des groupes armés tels que le Mouvement du 23 mars (M23) et les forces armées de la RDC.

Selon un communiqué publié par son bureau, M. Kenyatta a appelé à la cessation de toutes les hostilités, au respect de l'accord de Luanda et au retour au processus de paix de Nairobi sur les consultations afin d'établir la paix en RDC.

Tout en se déclarant profondément préoccupé par les meurtres ciblés de civils par des groupes armés et les milliers de personnes déplacées à l'intérieur du pays à la suite des récents combats dans la région, M. Kenyatta a exhorté le gouvernement de la RDC et la communauté internationale à renforcer leur soutien aux personnes déplacées.

Des affrontements armés entre les rebelles du M23 et l'armée congolaise ont lieu dans la province du Nord-Kivu depuis fin mars 2022. Selon un communiqué publié mardi par le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), 521.000 personnes ont fui pour sauver leur vie en raison des bombardements aériens et du recrutement forcé par les rebelles. Au total, environ 2,1 millions de personnes sont déplacées dans la province déchirée par le conflit.

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Source: Agence de presse Xinhua
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