Des jeunes Béninois sortent de plus en plus du spectre de chômage et de sous-emploi (REPORTAGE)

Par : Vivienne |  Mots clés : Bénin,jeune,emploi
French.china.org.cn | Mis à jour le 21-01-2023

Autrefois hantés par le problème de chômage et de sous-emploi, les jeunes Béninois diplômés des universités et centres de formations techniques sont de plus en plus rassurés par leurs insertions professionnelles, grâce aux nombreuses opportunités offertes par le gouvernement à travers ses programmes d'action.

"A peine sorti de l'Université d'Abomey-Calavi avec une licence en gestion des entreprises, j'ai été recruté par le programme spécial d'insertion dans l'emploi qui m'a confié à une entreprise (...) pour une expérience professionnelle de deux ans", a confié à Xinhua Patrice Gandji, estimant que la question de l'emploi des jeunes n'est plus tellement épineuse que dans un passé récent où les jeunes diplômés étaient voués au chômage et au sous-emploi.

Ainsi, institué en 2020 par le gouvernement, le programme spécial d'insertion dans l'emploi consiste à recruter chaque année à la charge de l'Etat 2.000 jeunes diplômés à placer dans des entreprises privées ou publiques sur une période de deux ans.

Il "vise à permettre à ces derniers de faire leurs armes sur le marché de l'emploi et de résoudre du coup le problème d'expérience professionnelle dont ils sont la plupart du temps confrontés dans leur recherche d'emploi", souligne une note gouvernementale.

En effet, selon une récente étude réalisée par l'Institut national de la statistique et de la démographie (INStaD), en l'espace de quatre ans, des centaines de milliers de jeunes ont pu profiter des réformes et actions gouvernementales.

"Entre avril 2016 et juin 2020, 807.427 emplois ont trouvé preneurs. Dans ce lot, l'informel se taille la part du lion avec 596.844 emplois, dont notamment 38,9% dans l'agriculture et 19,3% dans le commerce", révèle l'étude, qui précise que l'enseignement, avec le recrutement massif des aspirants, occupe une bonne place dans ces chiffres.

Dans son message à la Nation devant les députés en décembre dernier à Porto-Novo, le président Patrice Talon a estimé que les réformes dans l'enseignement supérieur ne manqueront pas de produire leurs effets sur la gouvernance des universités, comme sur la qualité des enseignements, en améliorant la formation des apprenants et à les rendre plus compétitifs sur le marché de l'emploi.

"Un marché de l'emploi où, en dehors des recrutements au profit des forces de défense et de sécurité, l'Etat a déjà procédé au recrutement direct de près de 3.000 agents dans les secteurs de la santé, de l'éducation et de la justice entre 2021 et 2022. Sans oublier plus de 3.000 bénéficiaires en 2022 du projet d'insertion des jeunes et du Programme spécial d'insertion dans l'emploi", a-t-il indiqué.

A Glo-Djigbé, a-t-il poursuivi, dans la zone industrielle, c'est plus de 6.000 jeunes Béninois qui sont déjà employés à un titre ou à un autre. "Avant fin 2023, nous serons peut-être à 30.000 emplois. Ceci n'est qu'un début qui s'ajoute aux milliers d'emplois générés par les nombreux chantiers publics en cours de réalisation partout dans le pays", a souligné M. Talon.

D'après une récente étude du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), près de 40% de la tranche des 15-64 ans au Bénin souffre de sous-emploi et de chômage. En d'autres termes, à peine 20% de la population totale prend réellement en charge le reste des habitants. Le taux de sous-emploi des jeunes est passé de 50% en 2011 à près de 70% en 2013. Chaque année, c'est plus de 100.000 jeunes qui sont versés sur le marché du travail.

Suivez China.org.cn sur Twitter et Facebook pour rejoindre la conversation.
Source: Agence de presse Xinhua
Retournez en haut de la page