Il ne faudrait pas ignorer les inégalités qui persistent au Bénin en matière d'accès aux actions de prévention, de dépistage et de baisse de la charge virale, a déclaré vendredi le ministre de la Santé, Benjamin Hounkpatin, qui a mis l'accent sur l'approche de démédicalisation dans la riposte contre le VIH/sida.
"C'est pour remédier à ces inégalités que le Bénin a opté pour la stratégie de démédicalisation du test du VIH en vue d'accroître le nombre de personnes vivant avec le VIH qui connaissent leur statut sérologique, la bonne couverture des sites d'offre de services VIH, ainsi que l'implication des officiers de police judiciaire", a souligné M. Hounkpatin dans un entretien accordé à Xinhua au lendemain de la célébration de la Journée mondiale de lutte contre le sida.
Le Bénin a atteint fin 2021 le taux de 85% en ce qui concerne la connaissance de leur statut sérologique chez les personnes infectées par le VIH, de 99% pour la mise sous traitement antirétroviral et de 79% pour la suppression de la charge virale chez les personnes mises sous antirétroviral, s'est-il réjoui.
La prévalence de l'infection à VIH est de 0,95% chez les femmes enceintes, selon l'enquête nationale de séro-surveillance sentinelle de 2021.
Pourtant, à l'analyse de cette étude, cette prévalence est plus élevée en milieu urbain qu'en milieu rural (1,18% contre 0,52%) et des poches de prévalence au-dessus de la moyenne nationale sont observées dans le groupe des populations-clés, en particulier les professionnelles du sexe (7,2%), les hommes ayant des rapports sexuels avec d'autres hommes (8,3%) et les consommateurs de drogue par injection (2,1%).
