Cinquante décideuses politiques africaines ont été sélectionnées pour participer à un programme de formation de deux ans visant à renforcer leur capacité à transformer les systèmes alimentaires du continent, ont annoncé jeudi des bailleurs de fonds.
Ces femmes à mi-carrière, originaires du Ghana, du Kenya, du Malawi, du Nigeria, de l'Ouganda et de la Zambie, formeront le premier groupe du programme phare des Femmes africaines dans la recherche et le développement agricoles (African Women in Agricultural Research and Development, AWARD) qui vise à créer un large réservoir de personnel féminin formé qui mettra en œuvre des programmes visant à améliorer la productivité au niveau des petits exploitants.
Intitulé Politique de systèmes agricoles adaptés au sexe (Gender Responsive Agriculture Systems Policy, GRASP), le programme de formation s'appuiera également sur la recherche collaborative et le partage des meilleures pratiques pour garantir que ces décideuses politiques soient au cœur des efforts destinés à promouvoir la sécurité alimentaire et le développement rural en Afrique.
L'AWARD a indiqué dans un communiqué publié dans la capitale kényane Nairobi que la bourse de deux ans conduirait aussi à la promulgation de politiques et à l'adoption d'innovations qui font progresser la transformation agricole non sexiste sur le continent.
De son côté, Susan Kaaria, directrice de l'AWARD, a souligné que les femmes africaines, qui contribuaient à environ 70% de la production alimentaire sur le continent, devraient être autonomisées pour leur permettre de participer à la conception de politiques visant à éliminer la faim liée à la crise climatique et à la croissance démographique.
"C'est pourquoi il est essentiel que nous prêtions attention à la manière dont nos politiques agricoles répondent aux besoins des femmes et des hommes, et à la manière dont elles permettent la création de systèmes alimentaires équitables", a-t-elle ajouté.
Selon Mme Kaaria, les 50 femmes sélectionnées participeront à une série d'activités de formation, de mentorat et d'apprentissage par des pairs pour leur permettre de devenir des praticiennes efficaces des politiques dans le secteur agricole.
Elles seront également dotées de compétences en négociation qui leur seront essentielles pour leur permettre de naviguer dans les processus politiques et de créer des partenariats visant à influencer la transformation de l'agriculture paysanne en Afrique, a ajouté Mme Kaaria.
