Deux grandes institutions de l'ONU préviennent qu'un manque de financement menace de réduire les programmes d'aide alimentaire pour les réfugiés au Tchad, a indiqué mardi un porte-parole de l'ONU.
Le Programme alimentaire mondial (PAM) et le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) ont besoin de 161 millions de dollars américains d'ici la fin de l'année pour nourrir les communautés touchées par la crise. Parmi les personnes menacées figurent 519.000 réfugiés soudanais et centrafricains au Tchad, a déclaré Stéphane Dujarric, porte-parole principal du secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres.
"Les institutions de l'ONU notent que les communautés de réfugiés au Tchad sont déjà confrontées à des niveaux de malnutrition élevés, certaines zones affichant des taux de malnutrition aiguë de plus de 19 % et des taux de malnutrition chronique de plus de 42 %, une situation qui devrait s'aggraver en l'absence de financement supplémentaire susceptible d'endiguer les réductions de l'aide alimentaire", a-t-il déclaré lors d'un point de presse quotidien.
A partir de juin 2021, d'importantes pénuries de financement ont contraint le PAM à ne fournir que des demi-rations aux réfugiés et à d'autres groupes. Aujourd'hui, les deux institutions craignent que toute nouvelle suspension de l'aide alimentaire ait de graves répercussions sur la sécurité alimentaire, la nutrition et la protection des communautés de réfugiés, en particulier les plus vulnérables, a indiqué M. Dujarric.
Le porte-parole a affirmé que les personnes touchées par une telle suspension de l'aide alimentaire comprenaient également les enfants qui sont retirés de l'école, forcés de travailler ou contraints de se marier.