Les Etats-Unis ont autorisé samedi le géant pétrolier Chevron Corp. à reprendre l'extraction "limitée" de ressources naturelles au Venezuela et à exporter du pétrole vénézuélien, après que le gouvernement vénézuélien et l'alliance de l'opposition eurent conclu un accord pour sortir de l'impasse politique.
Chevron a reçu une licence de six mois qui autorise le foreur basé en Californie à reprendre la production pétrolière. Elle a également été autorisée à importer à nouveau du pétrole vénézuélien aux Etats-Unis.
Toutefois, le permis qui vient d'être délivré, connu sous le nom de licence générale 41, empêche la société pétrolière publique vénézuélienne PDVSA de tirer profit des ventes de pétrole de Chevron, selon le département du Trésor.
Un haut fonctionnaire de l'administration américaine a déclaré aux journalistes lors d'un briefing que "les bénéfices réalisés seraient plutôt affectés au remboursement de la dette de Chevron".
Le département du Trésor a déclaré que d'autres sanctions et restrictions liées au Venezuela et imposées par les Etats-Unis étaient toujours en vigueur.
Les Etats-Unis ont délivré la licence le jour même où le Venezuela et la coalition d'opposition de la Plateforme unitaire ont entamé des pourparlers politiques à Mexico, où les deux parties ont convenu de faire des efforts pour résoudre les problèmes sociaux et humanitaires de ce pays d'Amérique latine, et de poursuivre les discussions liées aux élections de 2024.
Les récentes actions de Washington, notamment la promotion de pourparlers entre les factions politiques du Venezuela et l'annonce répétée d'un allègement des sanctions, ont donné lieu à des spéculations selon lesquelles Washington souhaitait augmenter le pompage du pétrole vénézuélien afin de faire baisser les prix élevés de l'énergie qui affectent les consommateurs américains.
Le haut fonctionnaire américain a démenti cette allégation, affirmant que l'extraction de brut par Chevron au Venezuela "n'aurait pas d'impact sur les prix internationaux du pétrole".
