Le Liban ne sera pas capable de sortir de sa crise financière sans des autorités efficaces pour mettre en œuvre les réformes structurelles exigées par le Fonds monétaire international (FMI), a déclaré jeudi le Premier ministre libanais Najib Mikati.
"Surmonter la crise doit se faire via un accord général qui inclut l'élection d'un nouveau président de la République aussi vite que possible, la formation d'un nouveau gouvernement, l'adoption des réformes requises et la conclusion d'un accord final avec le FMI", a indiqué M. Mikati, cité par un communiqué publié par le Conseil des ministres.
Il a tenu ces propos lors du Forum économique de Beyrouth 2022, organisé par l'Union des banques arabes dans la capitale libanaise.
Selon le chef du gouvernement, l'accord avec le FMI aiderait le Liban à attirer des revenus en devises étrangères à travers le fonds ou des pays donateurs.
"Le FMI et les pays donateurs ne soutiendront pas le Liban s'ils ne constatent pas la mise en place de réformes conséquentes. La conclusion d'un accord avec le FMI placerait également le pays sur la voie de la croissance économique, réduisant ainsi les pressions sociales et économiques sur les familles libanaises", a-t-il analysé.
Le Liban connaît actuellement la pire crise financière de son histoire, dans un contexte de pénurie des réserves de devises américaines qui ont entraîné l'effondrement de la livre libanaise et une forte hausse de l'inflation.
Par ailleurs, la pandémie de COVID-19 et les explosions dans le port de Beyrouth ont fait perdre leur emploi à des centaines de milliers de personnes, alors que le taux de chômage est proche de 40%, selon le ministère libanais du Travail.
