La Serbie et le Kosovo ne sont pas parvenus à un accord sur un différend de longue date portant sur les plaques d'immatriculation des voitures, a annoncé lundi Josep Borrell, le chef de la diplomatie de l'Union européenne (UE), avertissant contre un risque de violences dans les jours à venir.
"Après de nombreuses heures de discussion, depuis huit heures ce matin, les deux parties n'ont pas réussi à se mettre d'accord sur une solution aujourd'hui", a déclaré M. Borrell après avoir participé à huit heures de pourparlers à Bruxelles avec le président serbe Aleksandar Vucic et le chef du gouvernement du Kosovo Albin Kurti.
La réunion avait été organisée pour aider à résoudre la dernière crise concernant la suppression progressive des plaques d'immatriculation serbes au Kosovo.
"Je pense qu'il y a une responsabilité importante dans l'échec des pourparlers aujourd'hui et dans toute escalade et violence qui pourraient se produire sur le terrain dans les jours suivants", a noté M. Borrell.
M. Borrell a rappelé que l'UE avait soumis une proposition "qui pourrait éviter cette situation dangereuse", proposition acceptée par le président serbe, mais refusée par le leader du Kosovo.
Le Kosovo a déclaré unilatéralement son indépendance de la Serbie en 2008. Belgrade l'a rejetée et considère toujours le Kosovo comme une de ses provinces.
Les tensions sont montées cet été entre la Serbie et le Kosovo à la suite de la décision du Kosovo d'obliger les véhicules serbes au Kosovo à utiliser des plaques d'immatriculation locales. En juillet, des Serbes ont bloqué des routes et érigé des barricades dans le nord du Kosovo pour protester contre cette décision.
