Tous les pays doivent reconnaître un destin commun dans une nouvelle phase historique, selon le président exécutif du FEM

Le monde est actuellement dans une nouvelle phase historique et tous les pays doivent urgemment reconnaître un destin commun et faire preuve de sagesse pour défendre la responsabilité mondiale, a déclaré Klaus Schwab, fondateur et président exécutif du Forum économique mondial (FEM).

Affirmant que le discours du président chinois Xi Jinping à Davos en 2017 était d'une importance historique, M. Schwab a souscrit à l'appel du président Xi pour la nécessité cruciale de gérer l'avenir de l'humanité dans un monde interdépendant et interconnecté en tant que communauté de destin pour l'humanité.

Pour M. Schwab, la pandémie de COVID-19 est un bon exemple de la nécessité d'une solidarité et d'une coopération mondiales.

"Nous sommes actuellement dans une phase de l'histoire où notre esprit de collaboration est sérieusement mis à l'épreuve, et j'espère que tous les pays feront preuve de la sagesse nécessaire pour assumer leur responsabilité au niveau mondial, et façonner ensemble une nouvelle phase de l'histoire - un monde plus durable, plus inclusif et plus résilient", a-t-il déclaré lors d'un récent entretien avec Xinhua.

"Cela ne peut être réalisé qu'en reconnaissant notre destin commun, pour aboutir à un monde beaucoup plus collaboratif et pacifique que la situation extrêmement fracturée que nous voyons actuellement", a-t-il ajouté.

Après une interruption de deux ans, le FEM a tenu sa réunion annuelle en présentiel à Davos en mai dernier sous le thème "L'histoire à un tournant : politiques gouvernementales et stratégies commerciales". "Oui, nous sommes à un tournant historique. Il y a plusieurs raisons à cela", a déclaré M. Schwab à Xinhua.

Il a déclaré que le changement climatique, la pandémie de COVID-19, la quatrième Révolution industrielle et l'essor des réseaux sociaux contribuaient tous à un changement fondamental du paysage politique, économique et technologique mondial.

"Si chaque pays ne poursuit que ses propres intérêts, en fin de compte, nous serons tous moins bien lotis", a-t-il averti, soulignant que toutes les activités du FEM étaient axées sur le renforcement, et non sur l'affaiblissement des liens mondiaux.

"Notre avenir ne dépend pas seulement de nos actions individuelles, mais aussi de nos efforts communs en tant que communauté pour un avenir meilleur", a-t-il déclaré.

Le fondateur du FEM a expliqué qu'étant donné que des intérêts divergents existaient au sein d'une communauté, celle-ci devrait être basée sur le principe de la collaboration, ce qui nécessite une volonté et une préparation pour obtenir autre chose qu'un résultat à somme nulle.

Afin d'atteindre cet objectif, "nous devrons accepter des compromis dans un avenir partagé, et cela conduirait, en particulier au niveau mondial, à un monde ancré dans des intérêts communs à long terme", a-t-il souligné.