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La coopération verte sino-européenne mise en avant au CIFTIS

French.china.org.cn | Mis à jour le 02. 09. 2022 | Mots clés : CIFTIS,actions climatiques,biodiversité,faibles émissions de carbone

La Chine et l'Europe, deux acteurs majeurs des actions climatiques mondiales, partagent suffisamment de points communs sur le plan écologique pour forger des partenariats plus étroits dans la croissance verte, ont déclaré jeudi des responsables et des participants de l'industrie lors d’un salon annuel des services organisé à Beijing.

Lors de la Conférence Chine-Europe sur l'investissement dans l'innovation, tenue en marge du Salon international du commerce des services de Chine (CIFTIS) 2022, les responsables et les participants de l'industrie ont envisagé que ces deux moteurs de croissance mondiale établissent une feuille de route plus viable pour lutter contre le changement climatique, d'autant plus, selon eux, « que les efforts climatiques mondiaux ont été perturbée par plusieurs facteurs, dont la montée des tensions géopolitiques attisée par les États-Unis ».

« L'engagement de la Chine à atteindre ses “objectifs double carbone” crée l'élan nécessaire pour accélérer la croissance verte mondiale et changer fondamentalement la dynamique de nos efforts conjoints afin de lutter contre le changement climatique », a déclaré Marc Hubsch, ambassadeur du Luxembourg en Chine, lors de la conférence de jeudi.

« J'insiste sur les efforts conjoints, parce que le changement climatique, la perte de biodiversité et la dégradation de l'environnement sont des menaces existentielles pour l'Europe, la Chine et le monde entier... La Chine et l'Union européenne (UE) ont visé dans la même direction, et le leadership dont la Chine et l'UE ont fait preuve dans ce domaine stimulera davantage la croissance de la finance durable », a indiqué l'ambassadeur.

Il y aura d'importantes opportunités d'investissement en matière de protection écologique et de transition bas carbone, portées par une récente vague de réformes de marché qui ont déclenché une libéralisation et une internationalisation progressives du secteur financier chinois, a-t-il poursuivi.

La Chine et l'UE ont convenu de renforcer la coopération bilatérale dans de nombreux domaines, notamment l'échange de droits d'émission, l'énergie propre, les technologies liées au climat, et l'investissement dans des projets liés au climat et à l'énergie propre, selon des documents officiels et des déclarations conjointes publiées par les deux parties.

Lors de la même conférence, Wang Yi, vice-président de l'Université Renmin de Chine, a déclaré que les liens économiques et commerciaux de la Chine avec l'Europe s’étaient étendus aux sphères technologiques de pointe, notamment l'aviation, l'aérospatiale et la biologie.

Les deux parties devraient explorer leur potentiel de collaboration dans les domaines de l'écologisation et de la protection de l'environnement, du commerce des services, de l'intelligence artificielle et de la numérisation, entre autres domaines, contribuant ainsi davantage à la reprise économique mondiale, a fait remarquer M. Wang.

Les objectifs de la Chine d’atteindre son pic d’émissions de carbone d’ici 2030 et la neutralité carbone d’ici 2060 ont enclenché une transition bas-carbone tous azimuts à travers le pays.

« Pour mettre en œuvre ces deux objectifs, une transformation structurelle profonde est nécessaire, non seulement en termes de mise à niveau de la structure économique et de gestion de la transition énergétique, mais surtout, nous devons adopter des mesures coordonnées pour promouvoir la croissance économique et la prospérité sociale tout en protégeant notre environnement », a souligné M. Hubsch.

Il a évoqué les conditions météorologiques extrêmes jamais vues depuis six décennies dans certaines provinces chinoises, ainsi que la pire sécheresse depuis 500 ans en Europe avec près des deux tiers des terres menacées par la sécheresse.

S'adressant jeudi à un sous-forum sur les services environnementaux, le pic des émissions de carbone et l'économie de la neutralité au CIFTIS, Zhou Yuan, directeur général et partenaire principal mondial au cabinet de conseil BCG, a déclaré que la Chine avait élaboré un plan sur 30 ans pour être neutre en carbone après avoir atteint son pic d'émissions de carbone d'ici 2030, ce qui représente un engagement rapide, surtout en proportion de sa taille économique.

En comparaison, la période de transition dans les pays développés varie normalement de 40 à 70 ans, a-t-il affirmé.

En tant que plus grand marché d'applications au monde pour les technologies vertes, la Chine verra sa demande de combustibles fossiles chuter de 80% parallèlement à cette transition, selon les données du cabinet de conseil.

Estimant l'investissement cumulé de la Chine dans les initiatives climatiques à 38 000 milliards de dollars d'ici 2050, Zhou Yuan a noté que l'engagement vert de la Chine dépassait celui des États-Unis, s'appuyant sur des réductions d'impôts, des exonérations et des subventions pour les investissements dans les infrastructures afin de promouvoir des applications énergétiques et technologiques propres à moindre coût.

La Chine a un marché plus grand que les États-Unis et les investissements verts de la Chine dépassent également ceux des États-Unis, a affirmé M. Zhou, exprimant son optimisme quant à la capacité de la Chine à ouvrir la voie à sa transition « double carbone ».

En signe de la détermination du pays à lutter pour ses objectifs de réduction carbone indépendamment des divers problèmes nationaux et étrangers qui assombrissent son économie, une section de services environnementaux a fait ses débuts au CIFTIS de cette année.

L'Institut national pour l'énergie propre et à faibles émissions de carbone (NICE, pour National Institute for Clean-and-Low-Carbon Energy), la branche recherche de China Energy, expose pour la première fois au CIFTIS et fait partie des quelque 100 entreprises et entités leaders de l'industrie qui présentent leurs activités dans la section des services environnementaux.

Les partenariats commerciaux de l'institut et la commercialisation de ses résultats de recherche sont principalement basés dans le pays, a déclaré jeudi Liu Gang, un ingénieur du NICE, en marge du stand de l’institut.

M. Liu a énuméré diverses réalisations dans la construction de stations de ravitaillement en hydrogène et de compresseurs pour les applications de ravitaillement en hydrogène, parmi les succès qui brisent les tactiques d’étranglement technologique étrangères. L'institut a également exploré des opportunités sur les marchés étrangers.

Soulignant la coopération Chine-UE sur le changement climatique, en plus de sa base de recherche et développement (R&D) à Beijing, le NICE dispose d'une installation mondiale de R&D en Allemagne.

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Source:french.china.org.cn