Hugo Boss parie sur les acheteurs de la génération Y en Chine et prévoit de nouvelles ouvertures de magasins, selon le PDG du groupe (INTERVIEW)

Par : Laura |  Mots clés : Hugo Boss-Chine
French.china.org.cn | Mis à jour le 20-08-2022

Le président-directeur général d'Hugo Boss, Daniel Grieder, a déclaré que la marque de vêtements haut de gamme prévoyait d'augmenter ses investissements en Chine et d'ouvrir 20 nouveaux magasins dans le pays l'année prochaine.

"Nous sommes bien positionnés en Chine", a indiqué M. Grieder dans une interview accordée à Xinhua au siège du groupe à Metzingen, en Allemagne, au sud de Stuttgart.

"J'aime les consommateurs dynamiques et jeunes en Chine. Ils sont à la pointe de la mode. La façon dont ils s'habillent est vraiment avancée, et nous pensons donc que nous avons une solution parfaite pour le marché chinois. Nous voulons devenir une marque lifestyle 24h/24 et 7j/7", a-t-il dit.

Hugo Boss est une entreprise internationale de mode et de style de vie dans le segment haut de gamme et vend des vêtements pour hommes et femmes. En 2021, l'entreprise employait environ 14.000 personnes dans le monde. La Chine est un marché stratégique pour Hugo Boss. En Chine, l'entreprise compte environ 1.300 employés, et son siège social se situe à Shanghai.

M. Grieder, PDG de la marque depuis le mois de juin de l'année dernière, a poursuivi : "Nous investissons beaucoup dans le commerce de détail en général, 500 millions euros jusqu'en 2025, et une grande partie de cela va sur le marché chinois. Nous ouvrirons l'année prochaine une vingtaine de nouveaux magasins en Chine. Nous avons actuellement environ 90 magasins autonomes. Il y a beaucoup de potentiel que nous pouvons développer en Chine et nous allons investir davantage. "

M. Grieder a également estimé que la Chine était en train de devenir un pionnier dans le monde de la mode, et il espérait voir plus de créateurs et de mannequins chinois lors de défilés de mode et sur les podiums en Occident.

"Les Chinois jouent un grand rôle (...) Vous voyez une tendance créée en Chine qui se propage en Europe et aux Etats-Unis, et vice versa. Il faut toujours être ouvert d'esprit aux nouvelles tendances qui viennent de partout. Mais je pense qu'en ce moment, les Chinois ont le vent en poupe pour créer des tendances, ce qui est très excitant pour nous en tant que marque", a-t-il continué.

Depuis qu'il a pris la barre il y a un an, M. Grieder a essayé de rajeunir la marque en lançant des styles plus décontractés pour les consommateurs de la génération Z et de la génération Y et en utilisant le marketing d'influence des réseaux sociaux avec des campagnes de célébrités.


OBJECTIFS DE DURABILITE


Hugo Boss a été inclus dans le Dow Jones Sustainability Index (DJSI) pour la cinquième fois consécutive, le classant parmi les trois premières entreprises des segments du textile, de l'habillement et du luxe.

"La durabilité joue un rôle de plus en plus important pour les consommateurs finaux, car la nouvelle génération s'intéresse beaucoup plus à ce qui se passe, d'où viennent les vêtements, comment ils sont faits", a souligné M. Grieder.

"L'industrie de la mode est l'industrie où nous créons malheureusement trop de déchets et le plus de déchets, donc notre industrie doit s'améliorer", a-t-il reconnu.

La Commission économique des Nations Unies pour l'Europe (CEE-ONU) a estimé en 2018 que la production de mode représentait 10 % des émissions de carbone de l'humanité, asséchait les sources d'eau et polluait les rivières et les ruisseaux. De plus, 85 % de tous les textiles partent à la décharge chaque année.

En outre, le Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE) a signalé qu'environ 60 % de tous les matériaux utilisés par l'industrie de la mode étaient en plastique.

D'une part, M. Grieder a expliqué que l'analyse et les données numériques pourraient aider à résoudre le problème, tandis que d'autre part, les nouveaux matériaux en cours de développement pourraient réduire la pollution par les microfibres et les plastiques tout en stimulant l'économie circulaire.

"Le polyester est le plus gros problème, le polyester est du plastique et si nous continuons à utiliser du polyester dans nos vêtements, il y a trop de plastique dans l'eau", a-t-il souligné.

"Si nous continuons comme ça, en 2050, il y aura plus de plastique dans l'eau que de poissons. C'est là que nous devons nous lever et c'est là que nous devons faire quelque chose", a-t-il insisté.

Il a également déclaré à Xinhua qu'Hugo Boss testait actuellement un nouveau fil à base de biopolymère cellulosique avec la société suisse HeiQ qui est 100% recyclable et prétend aider à atténuer les impacts climatiques du secteur textile.

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Source: Agence de presse Xinhua
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