Les négociateurs iraniens engagés dans les pourparlers sur le nucléaire ne tiennent aucunement compte "des menaces et les délais vides" de l'Occident, leur seul souci étant de défendre les droits du peuple iranien et les intérêts à long terme du pays, a déclaré mardi un conseiller de l'équipe de négociation iranienne.
Les négociateurs iraniens ont fait pression sur les gouvernements américain et européens pour qu'ils renoncent à leurs positions irrationnelles, tant durant les pourparlers de Vienne que dans leurs échanges avec les autres parties aux négociations, a indiqué Mohammad Marandi, cité par l'agence de presse officielle IRNA, avant de quitter la capitale autrichienne où les pourparlers ont eu lieu.
L'équipe iranienne a essayé d'obtenir des "concessions clé" de la part de l'autre partie, a déclaré M. Marandi, professeur à l'université de Téhéran.
M. Marandi a refusé de s'exprimer sur le texte d'un éventuel accord de relance du pacte nucléaire de 2015, affirmant qu'un "examen attentif" aurait lieu à Téhéran. Le texte en question a été proposé par le Haut représentant de l'UE pour les affaires étrangères, Josep Borrell.
En juillet 2015, l'Iran a signé avec les puissances mondiales un accord sur le nucléaire officiellement connu sous le nom de Plan d'action global conjoint (JCPOA), acceptant de limiter son programme nucléaire en échange de la levée des sanctions pesant contre le pays. L'ancien président américain Donald Trump a cependant retiré Washington de l'accord, et a réimposé des sanctions unilatérales à Téhéran. Cela a incité la partie iranienne à renoncer à certains des engagements dans le cadre du pacte.
Les pourparlers sur la relance du JCPOA ont commencé en avril 2021 à Vienne, mais ont été suspendus en mars de cette année en raison de divergences politiques entre Téhéran et Washington.
Le dernier cycle de pourparlers, qui a débuté jeudi après une interruption de cinq mois, s'est terminé lundi sans avancée notable.
