Trois soldats et sept terroristes ont été tués dans des "attaques complexes'' ayant eu lieu tôt jeudi dans le centre et l'ouest du Mali, a annoncé le service de presse de l'armée malienne. Ces attaques survenues à Douentza, Koro, Thy, Bapho, Ségou et Kolokani ont par ailleurs blessé 18 soldats, a-t-il ajouté dans un communiqué.
Les violences ont débuté vers 06H30 par un attentat au véhicule piégé suivi de tirs sur le poste de commandement du Groupe tactique interarmes (GTIA) "Débo''. Cette première a fait un mort et 15 blessés dans les rangs de l'armée, laquelle a tué sept assaillants. Presque au même moment à Koro (centre), près de la frontière avec le Burkina Faso, un véhicule doté d'une plaque d'immatriculation étrangère bourré d'explosifs a explosé, sans faire de victimes ou de dégâts matériels.
Toujours jeudi matin, un véhicule Toyota bourré d'explosifs a été retrouvé embourbé à environs 30 mètres de la RN16 et à 500 mètres du poste de contrôle de Thy, dans la périphérie de Sévaré (centre). Une équipe de déminage a détruit ce véhicule sur place sans "dommage''. A Bapho et Ségou, avant l'aube, des tirs d'obus ont visé des installations militaires sans faire de victimes ni de dégâts matériels.
A Kolokani, à plus de 120 km à l'ouest de Bamako, des "attaques complexes et simultanées'' ont visé vers 05H30 un détachement de la Force spéciale anti-terroriste du Mali (FORSAT) et la brigade de gendarmerie locale, faisant deux morts et trois blessés dans les rangs de l'armée. De nombreux véhicules appartenant à des particuliers ont également été incendiés.
L'armée malienne a qualifié ces "attaques complexes'' de "tentatives désespérées et coordonnées des terroristes de la katiba Macina''. Elle a dit avoir déployé des moyens aériens et terrestres pour mieux ratisser les zones visées.
"Le bilan aurait pu être très lourd sans la riposte conséquente de nos soldats qui ont fait preuve de sang-froid et de professionnalisme pour tenir les terroristes en échec'', a confié à Xinhua une source anonyme au ministère de la Défense et des Anciens combattants.
Depuis 2012, le Mali fait face à des insurrections indépendantistes, des incursions djihadistes et des violences intercommunautaires qui ont fait des milliers de morts et des centaines de milliers de déplacés.