Le HCDH demande une enquête transparente sur le meurtre récent de "centaines de personnes" en Ethiopie

Par : Lisa |  Mots clés : Ethiopie,violences,meurtres,HCDH
French.china.org.cn | Mis à jour le 23-06-2022

La Haute-Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme, Michelle Bachelet, a exhorté jeudi les autorités éthiopiennes à ouvrir rapidement et à mener des enquêtes transparentes sur le meurtre récent de "centaines de personnes" dans l'ouest de l'Ethiopie.

Mme Bachelet a demandé "des enquêtes rapides, impartiales et approfondies sur les attaques qui ont conduit au meurtre de centaines de personnes dans la zone de Wollega, dans l'ouest de l'Ethiopie, le week-end dernier", a déclaré le Haut-Commissariat aux droits de l'homme (HCDH).

"Je suis horrifiée par le meurtre insensé ainsi que par le déplacement forcé de la population locale lors de l'attaque du village de Tole", a déclaré Mme Bachelet dans un communiqué du HCDH.

Le Bureau des droits de l'homme des Nations Unies a parlé à des témoins selon lesquels aux environs de 09H00 heure locale, le 18 juin, un groupe d'individus armés est descendu dans le village de Tole, dont la population est majoritairement Amhara, et a commencé à tirer au hasard, faisant des centaines de morts (la plupart étant des femmes et des enfants) et forçant au moins 2.000 autres personnes à fuir leurs maisons, a déclaré le HCDH.

Les individus armés auraient également brûlé plusieurs maisons au cours de l'assaut qui a duré quatre heures, a-t-il ajouté.

"Je demande aux autorités éthiopiennes de veiller à ce que des enquêtes soient rapidement ouvertes sur cette attaque et de faire en sorte que les victimes et leurs familles aient droit à la vérité, à la justice et à des réparations, notamment en demandant des comptes aux responsables", a déclaré Mme Bachelet.

Le HCDH a ajouté qu'un nombre indéterminé de personnes auraient été enlevées au cours de l'attaque et que l'on ne sait toujours pas où elles se trouvent.

Mme Bachelet a appelé les autorités éthiopiennes à "prendre toutes les mesures nécessaires et légales pour que les personnes enlevées retrouvent leur liberté".

Dans un contexte de tensions et de violences croissantes qui ont éclaté dans diverses régions d'Ethiopie ces dernières semaines, elle a exhorté les autorités d'Addis-Abeba à garantir et à protéger le droit à la vie.

Des responsables du gouvernement éthiopien et des survivants ont accusé les combattants de l'Armée de libération oromo (OLA) d'avoir mené l'attaque du week-end, ce que le groupe rebelle a démenti.

Le gouvernement éthiopien n'a pas encore publié le nombre de victimes, mais les survivants joints par téléphone par certains médias internationaux ont avancé le chiffre de plus de 200 morts.

Le parlement éthiopien avait désigné l'OLA comme un "groupe terroriste" en mai 2021.

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Source: Agence de presse Xinhua
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