Au moins 55 civils ont été tués dans deux attaques menées par des éléments du groupe Boko Haram au cours des trois dernières semaines dans l'Etat de Borno, dans le nord-est du Nigeria, a confirmé la police.
S'adressant aux journalistes en marge d'une réunion des parties prenantes de la sécurité samedi à Maiduguri, capitale de l'Etat de Borno, Abdu Umar, chef de la police de l'Etat, a déclaré que les insurgés de Boko Haram avaient tué 32 personnes dans le village de Modu, dans la zone de gouvernement local de Kala-Balge, et 23 autres dans le village de Mukdala, dans la zone de Dikwa.
M. Umar n'a pas révélé les dates exactes auxquelles les attaques ont eu lieu, mais a déclaré que les victimes s'étaient rendues dans ces deux villages de forêt sans en informer les agences de sécurité pour collecter de la ferraille.
Selon lui, le gouverneur de l'Etat, Babagana Zulum, a ordonné aux agences de sécurité d'adopter des mesures proactives pour mettre fin aux meurtres et a exhorté les collecteurs de ferraille à éviter les zones difficilement accessibles aux forces de sécurité.
"Le gouvernement de l'Etat travaille à l'élaboration d'un plan d'action visant à endiguer ces activités (la collecte de ferraille dans les zones à haut risque)", a-t-il déclaré.
Depuis 2009, Boko Haram tente d'établir un Etat islamiste dans le nord-est du Nigeria, étendant ses attaques aux pays du bassin du lac Tchad, où le groupe pose d'énormes problèmes de sécurité, d'aide humanitaire et de gouvernance.
