La Turquie a fixé des conditions aux délégations suédoise et finlandaise pour accorder son soutien à leur candidature à l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord (OTAN), a annoncé mercredi le porte-parole de la présidence turque, Ibrahim Kalin.
M. Kalin, qui a participé aux pourparlers de la Turquie avec les deux pays européens, a déclaré que la procédure initiée par la Suède et la Finlande en vue de rejoindre l'alliance n'avancerait pas si des mesures concrètes n'étaient pas prises pour répondre aux préoccupations de la Turquie.
Des responsables suédois et finlandais ont rencontré mercredi leurs homologues turcs à Ankara, la capitale turque, pour tenter de résoudre leurs différends avec la Turquie.
"Nous souhaitons que des mesures concrètes soient prises pour lutter contre la présence d'organisations terroristes (...). Nous leur avons transmis des informations et des documents à ce sujet", a indiqué M. Kalin lors d'une conférence de presse après la rencontre.
La Turquie poursuivra ses consultations avec la Finlande et la Suède jusqu'à ce que les deux pays répondent à ses préoccupations, a-t-il ajouté.
La Suède et la Finlande ont officiellement soumis leur demande d'adhésion à l'OTAN. La Turquie est le seul membre de l'OTAN à s'être opposé à leur candidature, accusant les deux pays de soutenir le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), interdit en Turquie, et les Unités de protection du peuple (YPG) kurdes, qu'Ankara considère comme la branche syrienne du PKK.
La Turquie a également accusé les deux pays nordiques d'héberger des membres du mouvement Gülen, qui serait, selon Ankara, responsable d'une tentative de coup d'Etat militaire en Turquie en 2016.
