Une Ukrainienne bénévole aide ses compatriotes à Bucarest (REPORTAGE)

Par : Lisa |  Mots clés : Ukraine-Roumanie
French.china.org.cn | Mis à jour le 19-05-2022

A la gare du Nord de la capitale roumaine, une grande jeune fille conversait avec enthousiasme avec un couple d'Ukrainiens âgés qui venait d'entrer dans une salle d'accueil temporaire pour les réfugiés ukrainiens, tout en préparant du café pour les nouveaux arrivants.

La jeune fille s'appelle Olena Trofimchuk, une Ukrainienne d'Odessa qui travaille désormais bénévolement, comme traductrice, dans la gare, pour aider les réfugiés ukrainiens à surmonter la barrière de la langue.

La jeune femme de 26 ans a dit qu'elle était photographe indépendante avant que n'éclate le conflit russo-ukrainien.

"J'ai quitté l'Ukraine parce que ma mère commençait à s'inquiéter", a confié Olena à Xinhua. "Alors maman, grand-mère et moi sommes allées en voiture en République de Moldavie, puis nous avons continué jusqu'à Galati, dans l'est de la Roumanie, où nous avons passé quelques jours dans un centre de réfugiés", a-t-elle raconté. "Nous avons rapidement réussi à trouver un endroit où loger à Bucarest sur un site Internet dédié aux réfugiés."

S'exprimant sur ce qui l'a décidée à se porter bénévole, la jeune Ukrainienne se souvient : "Un jour, un concitoyen qui aidait déjà à la gare m'a demandé de lui donner un coup de main". Elle est alors immédiatement venue aider et travaille depuis avec un groupe de bénévoles roumains "amicaux et serviables".

Lorsqu'elle est "en service", Olena ne ménage pas ses efforts pour accueillir et aider les nouveaux arrivants. "J'achète des billets et je cherche un logement pour mes compatriotes. Parfois, j'aide aussi les volontaires roumains à la cuisine."

La gare du Nord de Bucarest a été une plaque tournante pour les réfugiés ukrainiens qui arrivaient et se rendaient dans d'autres régions du pays ou en Europe. Les quatre salles d'attente de la gare ont été transformées en salles d'accueil temporaire pour les Ukrainiens, gérées par diverses organisations non gouvernementales (ONG).

"Nous avons également un point de soutien à la gare, où nous fournissons une assistance 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7", a dit à Xinhua le président de la Croix-Rouge roumaine, Ioan Silviu Lefter, lors d'une récente interview.

Selon M. Lefter, la plupart des Ukrainiens traversent la frontière directement vers la Roumanie ou entrent dans le pays via la République de Moldavie. Ils sont tous aidés par les autorités frontalières roumaines. Certains des réfugiés ont l'intention de rester en Roumanie, tandis que d'autres prévoient de poursuivre leur voyage vers d'autres destinations en Europe.

"Pour ceux qui choisissent de rester en Roumanie, différentes options leur ont été proposées : soit aller dans l'un des logements gérés par l'Etat, soit rester temporairement chez l'habitant", a expliqué M. Lefter.

Toujours souriante et énergique, Olena Trofimchuk est prête et déterminée à aider ses compatriotes en détresse, à faire en sorte qu'ils se sentent en sécurité et pris en charge. Elle croise toutes sortes de personnes et ne ménage pas ses efforts pour leur prêter main forte.

"La gare du Nord est désormais mon deuxième domicile. Je me suis déjà fait beaucoup d'amis, mais bien sûr, ma maison me manque. Chaque jour, à mon réveil, je me demande : Quand pourrai-je rentrer chez moi ?"

Elle reste en contact avec sa famille, ses amis et ses voisins dans son pays. Elle sait que sa maison est en sécurité, mais "l'incertitude" prévaut.

"Personne ne sait ce que l'avenir nous réserve [...]. Nous espérons que notre ville sera en sécurité à la fin du mois de mai", a-t-elle dit.

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Source: Agence de presse Xinhua
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