Le Premier ministre hongrois Viktor Orban a invité mercredi le président russe Vladimir Poutine à une réunion au sommet à Budapest afin de progresser vers un cessez-le-feu immédiat entre la Russie et l'Ukraine.
"J'ai suggéré au président Poutine d'annoncer un cessez-le-feu immédiat", a dit M. Orban lors d'une conférence de presse internationale après sa victoire écrasante aux élections générales du 3 avril, qui lui a assuré un quatrième mandat consécutif à la tête du pays.
M. Orban a affirmé avoir parlé au téléphone avec M. Poutine, qui l'a appelé mercredi matin pour le féliciter de sa victoire électorale.
"Je sais que (le cessez-le-feu) ne se fera pas tout seul, c'est pourquoi j'ai invité Poutine, les présidents ukrainien et français, et le chancelier allemand à Budapest ; le plus tôt sera le mieux", a dit M. Orban.
L'objectif du sommet serait un cessez-le-feu immédiat en Ukraine. "Ils devraient tenir des discussions ici à Budapest avec un seul objectif : pas encore de négociations de paix, ce qui prendrait plus de temps, mais un accord sur un cessez-le-feu immédiat", a-t-il déclaré.
Selon M. Orban, la Hongrie est à ce point "obsédée" par la paix parce que plus de 200.000 Hongrois de souche vivent dans la région ukrainienne de Transcarpatie et Budapest a une "responsabilité première" pour leur vie.
Invité à réagir à la proposition de certains Etats membres de l'UE d'étendre les sanctions contre le secteur énergétique russe, M. Orban a dit : "La Pologne a un long littoral. Si elle le souhaite, elle peut accueillir des tankers contenant d'énormes quantités de pétrole et de gaz, et peut se passer des importations russes". En revanche, la Hongrie est un pays enclavé et ne dispose que de "pipelines, qui sont là où ils sont, nous ne pouvons pas les déplacer, donc sur cette question nous ne sommes pas d'accord avec nos amis polonais".
La Hongrie est prête à payer le gaz russe en roubles si nécessaire, contrairement aux autres pays de l'Union européenne, qui ont rejeté la demande de Moscou, a ajouté M. Orban.
