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Questions sur les laboratoires biologiques américains en Ukraine

French.china.org.cn | Mis à jour le 15. 03. 2022 | Mots clés : laboratoires biologiques américains,Ukraine

Lors d’une conférence de presse de routine organisée lundi dernier, le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères (MAE), Zhao Lijian, a critiqué les réponses « inconstantes et lacunaires » des Etats-Unis concernant leurs laboratoires biologiques en Ukraine, appelant le pays à faire la lumière complète sur ses activités biomilitaires au sein comme à l’extérieur de ses frontières. 


Lorsqu’un journaliste de la BBC a indiqué que les Etats-Unis semblaient suggérer que leurs recherches secrètes impliquant des virus en Ukraine n’avaient « rien à voir avec l’armée », le porte-parole du MAE a répliqué que la réponse des Etats-Unis à cette question avait jusqu’à présent été contradictoire et portait à confusion.


Dans le cadre d’un accord signé en 2005 entre les Etats-Unis et l’Ukraine, les représentants du Département américain à la défense ont l’autorisation de participer à toute activité liée aux installations ukrainiennes et l’Ukraine a l’interdiction de divulguer les informations que les Etats-Unis estiment « sensibles ». 


D’après ce qui a été présenté par les Etats-Unis à la Réunion des Etats parties à la Convention sur l’interdiction des armes biologiques (CIAB) en 2021, les Etats-Unis possèdent 26 laboratoires et autres installations coopératives en Ukraine.


« Nous ne pouvons nous empêcher de nous demander: les Etats-Unis ont-ils envoyé des équipes en Ukraine ou non? Quelle est exactement l’ampleur de leurs activités? Combien d’installations collaboratives y a-t-il en Ukraine? Quelles informations sensibles dans le domaine de la santé publique est-il interdit de divulguer? L’Ukraine sait-elle ce que font les Etats-Unis sur son territoire? », a ajouté Zhao Lijian.


Les informations publiques montrent que des dizaines de laboratoires biologiques en Ukraine opéraient sous les ordres du Département de la défense des Etats-Unis, que les Etats-Unis ont investi plus de 200 millions de dollars dans les activités de ces laboratoires et que la recherche américaine visait à établir des mécanismes pour la propagation secrète de virus pathogènes meurtriers.


Des officiels russes ont déclaré que la Russie avait découvert plus de 30 laboratoires biologiques affiliés aux Etats-Unis sur le territoire ukrainien et que même si les éléments pertinents avaient été détruits, des traces de peste, d’anthrax et d’autres pathogènes avaient été découvertes.


Alors que les Etats-Unis ont initialement rejeté les informations concernant leurs laboratoires de recherche sur les armes biologiques en Ukraine comme étant « fausses », la sous-secrétaire d’Etat pour les Affaires politiques Victoria Nuland a admis le 8 mars l’existence d’« infrastructures de recherche biologique » dans le pays.


« Si les informations communiquées par les Etats-Unis eux-mêmes sont inconstantes et lacunaires, comment la communauté internationale pourrait-elle croire que les Etats-Unis s’acquittent de leurs obligations liées à la CIAB? », a fait remarquer Zhao Lijian.


Les Etats-Unis sont le seul pays qui s’oppose à l’établissement d’un mécanisme de vérification pour la CIAB. Dans le même temps, ils accusent depuis plusieurs décennies les autres pays de ne pas se conformer au traité, allant même jusqu’à les sanctionner voire à utiliser la force à leur encontre. 


« Lorsque les Etats-Unis sont mis en cause, ils échappent à l’inspection, ce qui est typique de leurs deux poids et deux mesures », a raillé le porte-parole. 


Celui-ci a enjoint aux Etats-Unis de faire la pleine lumière de façon responsable sur leurs activités biomilitaires au sein comme à l’extérieur de leurs frontières et d’arrêter de s’opposer à l’établissement d’un mécanisme de vérification pour la CIAB, ce qui aiderait à restaurer la confiance de la communauté internationale dans la conformité des Etats-Unis vis-à-vis de leurs obligations internationales, mais aussi à relever le niveau de biosécurité mondiale.


L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a « fortement recommandé » au ministère de la Santé en Ukraine de détruire de façon sécurisée les « pathogènes à hauts risques » qui pourraient être abrités dans les laboratoires de santé publique du pays, afin de prévenir « toute fuite potentielle ».


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Source:french.china.org.cn